L'art public se porte bien à Montréal. Le festival MURAL surfera sur la vague du 4 au 14 juin prochain avec des dizaines d'artistes de rue d'un peu partout, mais aussi de la musique, une foire d'art et un marché public.

À sa troisième année seulement, le festival international MURAL ajoutera une vingtaine de murales à son parc d'oeuvres qui en comptera 50 au total. La fête d'art public durera 11 jours au lieu de quatre avec un volet musical important, une nouvelle foire d'art, des camions de bouffe de rue et un marché public.

«MURAL s'affirme maintenant comme un des plus importants rassemblements d'art public au monde. Un des premiers rendez-vous festifs de l'été montréalais, il fait le pont entre le Grand Prix et les FrancoFolies, au coeur de la ville», affirme André Bathalon, cofondateur et porte-parole du festival.

Même si l'art de rue est, par nature, éphémère, le but des organisateurs est de refaire le moins possible les murales existantes. Elles débordent désormais du boulevard Saint-Laurent entre la rue Sherbrooke et l'avenue du Mont-Royal.

«Au-delà des dates du festival, les oeuvres d'art perdurent. Ça devient un produit touristique qui est gratuit. On offre presque deux kilomètres de murales», affirme André Bathalon.

Plus de 20 artistes viendront pratiquer leur art à Montréal en juin. L'idée est de renouveler la palette le plus possible chaque année.

«Plein d'artistes de talent dans le monde aimeraient avoir un mur à Montréal durant le festival. On doit faire des choix, mais le but est d'avoir la moitié d'artistes internationaux et la moitié d'artistes québécois et canadiens. On cherche à avoir un spectre varié de styles et de murales», dit le porte-parole.

Les coups de coeur des commissaires comprennent les Brésiliens de Bicicleta Sem Freio, l'Américain Nychos, l'Espagnol Axel Void, le Mexicain Curiot et la Sud-Africaine Faith47, à l'international.

Et parmi les artistes locaux, seront à surveiller Monk.E, Melissa del Pinto, Astro, Earth Crusher et Xray. «Il y a aussi des projets spéciaux. Par exemple, les Américains de Cyrcle, qui ont fait une murale, reviennent, mais cette fois dans le cadre d'une exposition en galerie à Station 16», conclut M. Bathalon.

Une foire

MURAL prend des allures de vraie fête urbaine cette année avec, notamment, une première foire d'art. «Il y aura une grande tente avec des galeries d'art qui se spécialisent dans l'art de rue», annonce le directeur de MURAL, Pierre-Alain Benoît.

Le festival est né grâce à un partenariat avec la Société de développement du boulevard Saint-Laurent. S'il dure 11 jours cette année, c'est que le boulevard Saint-Laurent sera fermé entre la rue Sherbrooke et l'avenue du Mont-Royal durant la même période au profit des commerçants.

«On a aussi un partenariat avec la STM pour présenter des visites guidées avec une trentaine de plages horaires. On devrait recevoir 1500 personnes. Il y aura deux parcours différents puisqu'avec 50 murales, le parcours complet pourrait durer six heures», note M. Benoît.

Deux autres premières cette année: le festival offrira un marché public, et les camions de bouffe de rue seront de la fête.

En avant la musique

MURAL devient de plus en plus musical. Il s'offre même le réputé Montréalais A-Trak pour la clôture de l'événement, le dimanche 14 juin. Depuis ses débuts il y a trois ans, MURAL organise un Block Party. Cette année, il y a en aura deux. Un premier aura lieu le samedi 13 juin avec plusieurs DJ, présentés par le festival Osheaga. Le lendemain, A-Trak et ses invités de la maison de disques Fool's Gold de Brooklyn occuperont la scène principale. «Le public pourra apprécier en même temps les dernières retouches apportées par les artistes à leur murale, puisque ce sera la fin du festival», note le porte-parole André Bathalon. Le spectacle d'ouverture sera présenté le 4 juin par SaintWoods. Le 12 juin, MURAL proposera également une compétition de danse, Cloud Cypher.

Photo: tirée de Facebook

Une murale de Faith47, un artiste du Cap en Afrique du Sud.