La première ministre du Québec, Pauline Marois, a participé ce matin au dévoilement de l'architecture du futur Pavillon 5 du Musée des beaux-arts de Montréal.

Le pavillon, qui accueillera notamment la collection privée de Renata et Michal Hornstein, sera réalisé d'ici à 2017 par un consortium formé de Manon Asselin Architecte et de Jodoin Lamarre Pratte Architectes.

Mme Marois a remercié M. et Mme Hornstein pour le don de quelque 80 oeuvres d'une valeur d'environ 100 millions de dollars. «Un immense joyau s'ajoute à la couronne de notre métropole», a-t-elle dit. Renata et Michal Hornstein constituent «un des plus beaux trésors montréalais».

La première ministre a félicité les architectes retenus, notamment Manon Asselin, pour leur idée architecturale «de grand prestige, spectaculaire, audacieuse et noble».

Inspiré par l'atelier TAG, le nouveau pavillon sera construit rue Bishop, au sud du pavillon Jean-Noël-Desmarais et de la rue Sherbrooke. L'immeuble de style contemporain sera fait de verre, de pierre et de bois. Une dentelle de pierre grise, à l'extérieur, permettra de l'intégrer de façon harmonieuse avec le patrimoine victorien qui l'entoure.

Le bâtiment constitué de deux corps en rotation dynamique comprend un escalier de bois sur plusieurs étages conçu pour flâner, des jardins intérieurs, un lien par voie souterraine et un autre aérien avec le pavillon contigu.

«On sera dans un lieu de bien-être, a dit Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du musée. On pourra avoir une multiplicité d'expériences dans ce nouveau pavillon. On découvrira des ouvertures vers l'extérieur. Ce sera très lumineux, de jour comme de nuit, et les autobus pourront amener les enfants de façon très sécuritaire.»

Le pavillon accueillera les oeuvres des maîtres anciens du couple Hornstein et intégrera la récente donation de Ben Weider sur Napoléon 1er ainsi que la collection du musée jusqu'à Picasso. Il est prévu qu'il soit inauguré dans le cadre des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, en 2017. La construction, au coût de 18,5 millions, sera payée par le gouvernement du Québec: c'était la condition qu'avait posée M. Hornstein pour faire don de la collection qu'il a constituée avec sa femme depuis près de 70 ans.

Avec cet ajout, le musée verra sa stature s'affirmer davantage au plan international.

«Ce sera un lieu d'expériences exceptionnelles mais aussi d'émotion et de rêve, dit Nathalie Bondil. Un lieu de vie, même. Aujourd'hui, on est dans un rapport où le beau fait du bien, alors une telle annonce fait chaud au coeur et à l'âme.»