Trente ans après la mort de John Lennon, sa veuve Yoko Ono s'objecte toujours à la libération conditionnelle de son meurtrier, qui représenterait toujours une menace selon elle.

Dans une entrevue qu'elle a accordée jeudi à l'association américaine des critiques de télévision, Mme Ono a affirmé qu'elle tentait d'être «pratique» en demandant que Mark David Chapman reste derrière les barreaux.

Yoko Ono estime que sa remise en liberté pourrait constituer un danger pour sa famille, pour elle, mais aussi pour le meurtrier lui-même.

Lors de sa plus récente audience devant la commission des libérations conditionnelles, celui qui a tiré sur John Lennon en 1980 s'est dit honteux et désolé d'avoir posé ce geste. Il a également affirmé qu'il saisissait la gravité de ses actions et qu'il était un homme changé.

Yoko Ono, âgée de 77 ans, avait été invitée par l'association pour discuter de la sortie d'un documentaire relatant la vie familiale et artistique de John Lennon du temps où il habitait New York. Intitulé «LennonNYC», il sera présenté sur les ondes du diffuseur public PBS le 22 novembre.

«Ce film présente la ville de New York, une ville qu'il a tant aimée et qui, curieusement, une ville qui l'a tué», a dit Yoko Ono.

John Lennon aurait eu 70 ans en octobre.