Près de 2500 enfants montréalais participeront en 2009-2010 à Libres comme l'art, un programme de résidence d'artistes en milieu scolaire du Conseil des arts de Montréal.

Pour l'avenir des arts et de la culture, les échanges entre les enfants et les artistes, ainsi que la participation des jeunes à la création artistique sont essentiels. Le Conseil des arts de Montréal l'a bien compris en lançant Libres comme l'art, un programme triennal de résidence d'artistes en milieu scolaire.

Ce programme, doté d'un budget de 150 000 $, rejoindra près de 2500 enfants en 2009-2010 à l'aide d'une dizaine de projets qui se dérouleront dans 25 écoles primaires et 11 institutions secondaires.

«Ça permet aux artistes de prendre leur temps, d'être à leur création en résidence tout en étant en contact avec les jeunes. Les enfants, de leur côté, rencontreront l'artiste au minimum quatre fois pour assister à toutes les étapes du travail», explique Nathalie Maillé, responsable du programme Libres comme l'art au Conseil des arts.

En collaboration avec la Conférence régionale des élus de Montréal et le ministère de l'Éducation, le CAM a retenu une dizaine de projets artistiques qui vont de la littérature, avec l'Union des écrivains du Québec, à la danse, Maribé, sort de ce corps, en passant la musique, le Moulin à musique et les arts visuels, Diasol.

Des élèves pourront ainsi s'initier à la danse, à la création littéraire, au chant choral, à la manipulation d'appareils vidéo, à la photo et à la musique, tout en obtenant des notions de mise en scène et d'informatique en matière de création.

Le programme sert notamment à la motivation scolaire des enfants mais, à long terme, les bénéfices pourraient être décuplés. L'offre culturelle est grande, mais sans participation active de certains publics, elle se heurte parfois à des fins de non-recevoir avec le temps.

«Il y a plein de données démontrant que les jeunes qui fréquentent des lieux de diffusion ne deviennent pas nécessairement des consommateurs de culture, plus tard, poursuit Mme Maillé. En les rendant actifs, on mise sur le long terme et on augmente nos chances.»

En faisant participer les enfants à la création d'une oeuvre, Libres comme l'art permet notamment de démystifier le travail des artistes. Mais ceux-ci y trouvent également leur compte.

«Ce ne sont pas tous les artistes qui sont à l'aise avec les enfants, note Nathalie Maillé. Ceux qui sont avec nous acceptent de faire remettre en question leur travail. Et ceux qui ont participé à nos projets pilotes disent en avoir beaucoup bénéficié.»