Pour que la culture «contribue à la relance de l'économie», divers coups de pouce ont été annoncés hier dans le budget de la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget.

Baume sur la plaie créée par les compressions fédérales, 3 millions par an sont alloués par le provincial pour soutenir la présence d'artistes québécois à l'étranger. Québec continue de revendiquer le retour du financement fédéral des programmes de diffusion internationale, «mais nous agissons sans attendre», a souligné Mme Jérôme-Forget dans son discours.

 

Le programme Placements Culture, qui offre des subventions en contrepartie des dons faits par le secteur privé aux organismes culturels, est bonifié de 5 millions. «Ces fonds supplémentaires permettront d'épauler une quarantaine d'organismes», a fait valoir la ministre. Depuis sa création en 2006, ce programme a permis de recueillir près de 20 millions en dons privés versés à 200 fonds.

Les entreprises du secteur de l'enregistrement sonore (CD, DVD, vidéoclips) et de la production de spectacles voient leurs crédits d'impôt passer de 29 % à 35 %. L'Institut national de l'image et du son (INIS) touche, quant à lui, 1 million supplémentaire.

Au total, le budget du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine atteint 668 millions en 2009-2010, un mince gain de 8,9 millions ou 1,4 % par rapport à l'an dernier. L'aménagement de nouveaux locaux pour le Conservatoire de musique et d'art dramatique de Montréal (3,2 millions), la hausse des budgets de TV5 (1 million) et le financement de mesures annoncées lors de l'événement Québec horizon culture (1,9 million) expliquent aussi cette croissance. La culture, les communications et la condition féminine accaparent à peine 1,1 % du budget total du Québec (excluant le service de la dette).

Règle générale, «le budget du ministère de la Culture reste ce qu'il est, a commenté Sylvain Simard, critique péquiste au Conseil du Trésor. Il n'y a aucune vision nouvelle.»