Un campement urbain en plein coeur de Saint-Roch axé sur la création de jeux vidéo et le multimédia: l'idée de Philippe-Antoine Lehoux, Vincent Bernier et Marc-Olivier d'Amour était tellement déjantée qu'elle a tout de suite plu au maire Régis Labeaume. Et il a dit oui.

Pour les trois instigateurs du Bivouac urbain, présenté en conférence de presse mardi matin, le projet était en plein dans la vision de la technoculture du maire de Québec. Il ne pouvait faire autrement qu'appuyer et encourager la tenue de l'événement qui aura lieu du 7 au 9 août à la Place de l'Université-du-Québec (ENAP, entre les rues Sainte-Hélène, de la Couronne et le boulevard Charest).

Ce premier bivouac urbain sera pour Philippe-Antoine Lehoux une façon de faire tomber les barrières entre le monde des arts, celui de la technologie et les entreprises privées proches de la technoculture. «Nous avons voulu créer un environnement où il n'y aurait pas de limite à l'imagination et à la créativité et où la population pourrait voir comment s'expriment les ponts entre les arts traditionnels et le monde de la technologie, du jeu et du multimédia.»

Ce n'est pas pour rien que les icônes du jeu, comme le fantôme à la poursuite de Pac-Man, se sont montrées au beau milieu de la présentation, accompagnées de la musique de jeux populaires, notamment celle de Zelda, un des premiers jeux sur la première console Nintendo.

Lors de cette fête extérieure, pendant que les studios Beenox, Frima, Ubisoft et Longtail présenteront leurs dernières créations, le public pourra discuter avec les artistes et les créateurs. En même temps se tiendra une compétition dans le chapiteau occupant toute la rue Sainte-Hélène entre de la Couronne et du Parvis. Des créateurs amateurs et professionnels devront créer en 48 heures un jeu simple sur un thème imposé.

«Nous voulons démystifier le monde de la technoculture», ajoute Vincent Bernier. Mais il y aura aussi un aspect éducatif et un pont avec l'industrie du jeu, car des institutions comme le cégep Limoilou, le Collège Bart et l'ENDI (École nationale de divertissement interactif) seront sur place.

Pendant que le ministre Sam Hamad dit rêver de la «Vallée technologique du Saint-Laurent» à l'image de Silicone Valley, en Californie, le maire Labeaume continue d'affirmer que Saint-Roch deviendra un incontournable de la technoculture et de la créativité. Il voit dans ce Bivouac urbain une rencontre de la culture et de la technologie qui confirme Saint-Roch comme point d'attraction dans une «ville qui swingue» même s'il reste encore du travail à faire pour se débarrasser de l'idée préconçue d'une capitale au caractère vieillot.

L'événement sera diffusé sur le site web www.bivouacurbain.com où l'on peut aussi trouver les règlements et les modalités d'inscription à la compétition de création.