Par ses qualités photographiques, son beau design et quelques spécialités signées Google, dur de croire que le Pixel 7a est offert à seulement 599 $. Sa lenteur et l’autonomie peu spectaculaire de sa pile nous rappellent cependant qu’il s’agit bien d’un appareil moyen de gamme.

On aime

Il y a déjà dix ans que Google s’est lancé dans l’industrie ultracompétitive des téléphones intelligents avec les Pixel. Malgré une réception critique généralement favorable, leur succès commercial est très limité, tournant autour de 4 % en Amérique du Nord.

Chapeau donc au géant des moteurs de recherche de ne pas avoir baissé les bras pour ces téléphones, au design plutôt terne à leurs débuts, qui se distinguaient cependant par une qualité photographique impressionnante et une sobriété logicielle appréciée. Côté design, le tout nouveau Pixel 7a n’a maintenant plus rien de terne, avec ses deux caméras arrière encastrées dans une barre métallique, son cadre en aluminium et une coque arrière brillante. Elle n’est pas réellement vitrée comme dans les modèles plus haut de gamme, mais la différence est difficilement perceptible.

Une bonne note également pour le choix des couleurs, très douces et aux noms évocateurs comme Corail, Snow, Charbon et Océan.

Comme on le fait depuis le Pixel 3, quelques mois après le lancement du modèle principal arrive le « a », qui reprend la plupart des caractéristiques de son grand frère à un prix plus abordable. Ici, pour le Pixel 7a, on retrouve la même puce Tensor G2 qui équipe le Pixel 7 Pro, vendu presque 600 $ plus cher. L’écran OLED du 7a est de 6,1 pouces, le plus petit de cette gamme, avec le même taux de rafraîchissement de 90 Hz que le Pixel 7.

Pour la photo, on retrouve toujours les deux objectifs principaux, le grand-angle de 64 MP et l’ultra grand-angle de 13 MP à l’arrière. Il faut faire une croix sur le téléobjectif du Pro. Nos essais nous ont donné des photos pratiquement identiques pour ces trois modèles, à l’exception évidemment des sujets pour lesquels un zoom a été utilisé. Le Pixel 7a, comme presque tous les téléphones de cette gamme, donne des photos très bien ciselées, avec une excellente capacité à gérer les environnements de faible luminosité et une bonne gestion des contrastes. Sa capacité à flouter l’arrière-plan est une des plus convaincantes que nous avons expérimentées, avec des résultats naturels assez séduisants. On peut lui reprocher toutefois des couleurs plutôt fades, qui n’ont rien à voir avec celles que fournissent par exemple les téléphones Samsung.

Cadeau encore rare pour les téléphones à ce prix, il accepte la recharge magnétique et peut notamment être jumelé à un Pixel Stand. On a par ailleurs le choix entre la reconnaissance faciale et les empreintes digitales, avec un lecteur sous l’écran avant. Les deux nous ont semblé fiables et répondent rondement neuf fois sur dix.

Une des fonctions les plus amusantes, et qui est enfin presque au point, est la traduction instantanée, présentée comme une exclusivité des téléphones Pixel. Il suffit par exemple de demander à l’Assistant Google : « Sois mon assistant en espagnol » pour que toutes les phrases prononcées dans le micro soient aussitôt traduites. Le clavardage et les photos peuvent également être traduits. L’inverse fonctionne également : des mots prononcés en espagnol ou en arabe seront traduits et lus par l’Assistant Google. On se perd parfois dans les réglages et il ne faut pas parler trop vite, mais il s’agit de toute évidence d’une fonction qui s’est grandement améliorée avec le temps.

Comme c’est la marque de commerce de ces téléphones signés Google, le Pixel 7a a une interface Android 13 très sobre, sans les nombreuses fioritures de certains fabricants. Et on assure des mises à jour pendant cinq ans, que ces téléphones sont toujours les premiers à recevoir.

On aime moins

Si on est habitué aux monstres de vitesse que sont les meilleurs téléphones de Samsung et d’Apple, le Pixel 7a, et la puce Tensor G2 en général, est clairement plus lent. Rien d’insupportable, mais un délai notable pour ouvrir les applications et naviguer sur le web.

L’étalonnage par la plateforme Geekbench 5 nous le confirme : le Pixel 7a n’est pas un champion de vitesse, loin de là.

Pour un téléphone neuf, nous avons trouvé que sa pile avait une autonomie décevante. C’est vrai que nous l’avons soumis à plus de pitonnage que la normale, mais nous avons dû à deux reprises le recharger avant la fin de la journée. On promet pourtant une « pile qui dure toute la journée ».

Si par malheur votre Pixel est défectueux, le service à la clientèle de Google est plutôt minimal. L’entreprise fait affaire avec des « partenaires de réparation » qui sont de qualité et de motivation inégales, comme l’ont rapporté quelques lecteurs et comme l’a constaté l’auteur de ces lignes.

On achète ?

À 599 $, il s’agit de toute évidence d’un excellent rapport qualité-prix, plusieurs n’hésitant d’ailleurs pas à couronner le Pixel 7a comme le meilleur téléphone Android moyen de gamme sur le marché. Nous ne sommes pas aussi catégorique, mais ce téléphone est un bon achat pour un utilisateur moyen, qui n’a pas nécessairement besoin de la fanfare technologique des modèles haut de gamme.

Le Pixel 7a

  • Fabricant : Google
  • Prix : 599 $
  • Note : 7 sur 10
Consultez la page officielle du Pixel 7a