(Montréal) La Société québécoise du cannabis (SQDC) a affiché mardi un résultat net du deuxième trimestre en hausse de 17 % par rapport à la même période l’an dernier, mais ses ventes totales ont diminué de 2,8 % pendant la même période, ce qu’elle a attribué à une grève dans certaines succursales.

Le résultat net de la SQDC a atteint 22,3 millions au plus récent trimestre clos le 10 septembre, ce qui se comparait à un résultat de 19,0 millions pour la même période un an plus tôt.

Les ventes totales ont atteint 139,1 millions au deuxième trimestre, comparativement à 142 millions durant le même trimestre de l’exercice précédent. En volume, cela représentait 25 095 kg de cannabis, contre 25 857 kg un an plus tôt.

La société d’État a notamment attribué la stagnation des ventes à la grève qui perdure depuis six mois dans 22 de ses 90 succursales. Ces succursales restent ouvertes, mais leurs heures d’ouverture sont réduites. En outre, certaines d’entre elles ont dû fermer temporairement leurs portes au cours du trimestre pour permettre aux gestionnaires de prendre des vacances.

Les charges nettes, qui comprennent les frais de vente, les frais d’administration et les produits et charges nets de financement, se sont chiffrées à 21,5 millions, alors qu’elles avaient été de 19 millions l’an dernier. Elles représentaient 15,5 % des ventes au plus récent trimestre, contre 13,3 % un an plus tôt.

Les ventes du réseau de succursales se sont élevées à 132,5 millions, comparativement à 134,4 millions au deuxième trimestre de l’exercice précédent. Par ailleurs, les ventes en ligne ont atteint 6,6 millions, contre 7,6 millions pour la même période l’an dernier. Ce recul des ventes en ligne s’expliquait par la vigueur de ce secteur l’an dernier, dans le contexte de la pandémie, a estimé la société.

La totalité du résultat net de la SQDC est remis sous forme de dividende au ministère des Finances du Québec et réinvesti notamment en prévention et en recherche en matière de cannabis, ainsi que dans la lutte contre les méfaits liés à l’usage de substances psychoactives.

Dans les perspectives de son rapport financier trimestriel, la direction de la SQDC s’est dite satisfaite de ses résultats financiers de son deuxième trimestre, mais a dit observer « un ralentissement de sa croissance et de sa capacité actuelle à capter le marché illégal », malgré l’ajout de nouvelles succursales.

« Dans les mois à venir et si la situation se poursuit dans les succursales de la société qui opèrent avec un horaire d’ouverture réduit, la captation du marché illégal pourrait continuer à être affectée, a-t-elle souligné dans son rapport. Rappelons que la SQDC souhaite toujours en arriver à une entente satisfaisante entre les parties. »

À la fin du plus récent trimestre, la SQDC comptait 90 succursales en activité, par rapport à 77 à la fin du deuxième trimestre de l’an dernier.