(Montréal) Les négociations s’étiraient, lundi, entre VIA Rail et 2400 de ses syndiqués afin d’éviter une grève qui provoquerait un arrêt des services du transporteur à travers le pays pour une durée indéterminée.

En soirée, Unifor avait accepté de repousser, pour une quatrième fois, l’échéance du déclenchement d’un potentiel débrayage. L’échéance a été fixée à minuit.

« Nous tenons à souligner que nous sommes déterminées à conclure une entente et que nous resterons à la table de négociation tant que les pourparlers progresseront », a indiqué le syndicat, dans une déclaration, sans toutefois offrir plus de détails.

Une grève viendrait compliquer davantage les déplacements pour les voyageurs alors que les activités des grands aéroports du pays, dont celui de Montréal-Trudeau, sont perturbées par les retards et les annulations de vols.

Les travailleurs devaient d’abord déclencher la grève à 0 h 01 dans la nuit de dimanche à lundi, mais l’ultimatum a été reporté tout au long de la journée puisque les pourparlers semblaient progresser.

VIA Rail a réitéré, par courriel, vouloir conclure une « entente juste et raisonnable » avec ses employés. Unifor, qui est affilié à la FTQ au Québec, affirme que l’employeur demande plusieurs concessions, notamment le retrait d’une entente qui entraînerait la perte de la sécurité d’emploi de ses membres.

Les 2400 employés de VIA Rail représentés par Unifor sont répartis dans ses gares, ses centres d’entretien (mécaniciens, électriciens, frigoristes) ainsi qu’au service à la clientèle, notamment.

Selon Unifor, la convention collective est venue à échéance le 31 décembre dernier. Les syndiqués s’étaient prononcés, de façon quasi unanime, en faveur de mandats de grève. Les votes avaient pris fin le 1er juillet dernier au terme d’assemblées qui ont eu lieu dans l’ensemble du Canada.