Lion Électrique a ouvert publiquement mardi les portes de son centre d’expérience à Terrebonne. Les invités ont pu visiter les installations et essayer les véhicules lourds 100 % électriques de l’entreprise.

Ces installations représentent une étape importante dans la croissance de Lion, soutient la direction.

Quatre autres centres de services du même genre ouvriront dans les prochaines semaines : au Vermont, en Virginie, au Minnesota et au Tennessee. Ça portera à 12 le nombre de centres d’expertise de Lion en Amérique du Nord. « Et d’autres encore sont à venir », dit le président fondateur de Lion, Marc Bédard.

Certaines activités du siège social de Saint-Jérôme ont été transférées au centre d’expertise de Terrebonne, notamment celles liées à la télémétrie.

Le site de Terrebonne est en fonction depuis trois mois, mais Lion attendait que tout soit en place avant de procéder à une présentation officielle. Une soixantaine d’employés y travaillent. Ce nombre est appelé à passer à une centaine dans les prochains mois, et peut-être encore davantage par la suite.

« Ça devient le centre névralgique de tous nos centres d’expérience en Amérique du Nord. Ce n’est pas seulement un autre centre, mais le noyau de nos centres d’expertise », dit Marc Bédard.

« Toute l’expérience électrique est ici en un seul endroit », précise le grand patron de Lion.

L’établissement se veut le quartier général de l’écosystème Lion pour les ventes et le service après-vente.

Les installations de Terrebonne agissent aussi comme un centre de distribution de pièces de rechange. On y fait également de l’entretien préventif, des mises à jour et l’inspection des véhicules avant livraison aux clients. On y trouve un parc de recharge (une dizaine de bornes de différentes puissances) et on y fait de la formation et des essais routiers.

Lion, qui exploite à Saint-Jérôme une usine de fabrication d’une capacité de 2500 véhicules par an, a annoncé au printemps la construction d’une usine de batteries et d’un centre d’innovation à Mirabel qui prévoit produire des batteries dès la seconde moitié de 2022. En mars, Lion avait aussi annoncé la construction d’une usine de construction de véhicules près de Chicago qui devrait produire ses premiers véhicules selon un échéancier similaire.

Action sous pression

Au sujet de la tendance baissière de l’action de Lion en Bourse, Marc Bédard a parlé d’un marché « extrêmement volatil ». « Souvent sans raison », dit-il.

« Il y a des entreprises qui arrivent avec de nouvelles annonces tous les jours. C’est comme une guerre de sensationnalisme. J’ai décidé qu’on n’embarquait pas là-dedans. On se concentre sur le moyen et le long terme en travaillant très fort tous les jours. L’action a malheureusement reculé. La valeur du titre à court terme n’est pas ce qui me motive. Je me concentre sur la réalisation de notre plan. »

Le titre de Lion a clôturé en repli de 1 %, à 15,06 $, mardi à Toronto. L’action avait rapidement grimpé à 28 $ peu après son inscription en Bourse au printemps.

250 km

Les autobus électriques ont une autonomie allant jusqu’à 250 km avec une seule charge. Pour les camions lourds de Lion, cette autonomie est de 400 km.