La Banque Nationale a affiché mercredi un bénéfice relativement stable pour son premier trimestre, inférieur aux attentes des analystes, alors que la croissance générale de ses activités a été modérée par le ralentissement de sa division des marchés financiers.

Le prêteur montréalais a réalisé un bénéfice net de 552 millions pour le trimestre clos le 31 janvier, en hausse de 2 millions par rapport à celui de la même période l'année précédente.

Cela représentait un bénéfice par action de 1,50 $ pour le trimestre clos le 31 janvier, en hausse par rapport à celui de 1,46 $ réalisé un an plus tôt. Le bénéfice par action était cependant inférieur à celui de 1,54 $ attendu par les analystes, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

Les résultats du dernier trimestre ont été alimentés par la croissance de la plupart de ses activités. Son segment des marchés financiers a été affecté par la volatilité des marchés à la fin de l'année dernière.

Le chef de la direction, Louis Vachon, a estimé que la banque avait réalisé « une bonne performance [...] malgré un environnement de marché difficile ».

« Nous continuons de bénéficier de la diversification de nos activités, de la vigueur de l'économie du Québec et de notre gestion prudente des risques. La qualité du crédit demeure excellente et la Banque affiche de solides ratios des fonds propres réglementaires », a-t-il affirmé dans un communiqué.

Imitant certaines de ses consoeurs, la Banque Nationale a noté que ses bénéfices liés aux marchés avaient été entravés par l'environnement tumultueux des marchés à la fin de l'année dernière. Les marchés boursiers nord-américains se sont effondrés à la fin de 2018 en raison de tensions politiques comme la dispute commerciale entre les États-Unis et la Chine, ainsi que le Brexit.

« Dans l'ensemble, nous ne sommes généralement pas très enthousiastes lorsque les bénéfices dépassent les attentes en raison de la vigueur des revenus sensibles au marché. Alors même si les résultats ont été inférieurs aux estimations, nous sommes donc peu enclins à nous préoccuper de la faiblesse induite par la volatilité cette fois-ci », a souligné Robert Sedran, un analyste de Marchés des capitaux CIBC, dans une note aux clients. « Les autres tendances étaient plus stables et plus près des prévisions. »

Les services bancaires personnels et commerciaux de la Banque Nationale ont affiché un bénéfice net de 246 millions, en hausse de 7 % par rapport au premier trimestre financier de l'an dernier.

Sa division de gestion de patrimoine a réalisé un bénéfice net de 125 millions, en hausse de 10 % par rapport à celui engrangé un an plus tôt.

Les activités de financement spécialisées et les activités internationales du prêteur aux États-Unis ont généré un bénéfice net de 60 millions, en hausse de 20 % par rapport au premier trimestre de l'exercice précédent.

La division des marchés financiers de la Banque Nationale a toutefois annoncé un bénéfice net de 170 millions, en baisse de 17 % par rapport à celui de 204 millions d'il y a un an.

Les provisions pour pertes sur créances ont totalisé 88 millions, une somme en légère hausse par rapport à celle de 87 millions mise de côté un an auparavant.

Le ratio des fonds propres de catégorie 1 sous forme d'actions ordinaires, une mesure clé de la santé financière des banques, s'est établi à 11,5 %, en baisse par rapport à celui de 11,7 % affiché un an auparavant et à celui de 11,7 % du trimestre précédent.