Un produit de la marque privée Irrésistibles de Metro pourrait porter la signature d’étudiants en design. Cette semaine, l’entreprise et la firme de design Pigeon Brands ont lancé un concours auprès des élèves du Collège Salette à Montréal et des étudiants de l’Université OCAD à Toronto pour redessiner un emballage.

Les designers gagnants (l’un à Montréal, l’autre à Toronto) du concours seront connus à la fin de l’année. Certains remporteront un stage rémunéré chez Pigeon et d’autres, des prix de Metro. « Il y a des modes en design, mentionne Élyse Boulet, vice-présidente principale et directrice générale nationale de Pigeon. On entend beaucoup parler du numérique, en ce moment, mais le design s’étend à tellement de sphères d’activités et d’usages. Il faut que les étudiants aient accès aux applications diverses du design. »

Metro y voit aussi l’occasion pour les élèves en design de se familiariser avec l’industrie des marques privées. « Un segment qui connaît une très forte croissance. […] Nous aimons l’idée de nous connecter avec la prochaine génération, de lui donner l’occasion de montrer sa créativité », dit Marie Horodecki-Aymes, directrice du design et des emballages de Metro, dans un communiqué.

Bien accueillis par l’industrie

De tels concours sont généralement bien accueillis par l’industrie. « Mais ça prend une volonté réelle des écoles, qui n’ont pas toujours toutes les ressources, et de tout le monde, car ça ajoute une charge à tous, admet Élyse Boulet. Mais des concours, comme celui très couru de la Relève de l’A2C [Association des agences de communication créative], donnent une bonne expérience de travail. Ça rassure un employeur potentiel. »

Y a-t-il un risque à confier une marque à la relève plutôt qu’à un designer aguerri ? Pas si on l’épaule et qu’on se permet des retouches, selon Élyse Boulet. « Les étudiants auront l’appui de professeurs et de nos directeurs de création pour les aider à penser aux bonnes choses », explique-t-elle.

Expansion au Mexique

Par ailleurs, Pigeon, présente à Montréal et à Toronto, ouvrait récemment un bureau à Mexico. Cette décision est motivée par ses liens avec un client de longue date, Grupo Bimbo (qui a racheté Canada Bread en 2014 pour 1,83 milliard de dollars). « Grupo Bimbo, présente dans 32 pays, est la plus grande boulangerie au monde et a son siège social à Mexico, affirme Élyse Boulet. On travaille déjà avec elle en Inde, en Uruguay, au Chili, aux États-Unis, en Espagne et au Mexique notamment. Il y avait donc une opportunité d’étendre nos activités. »

La DG voit sa firme bien positionnée pour répondre aux besoins des futurs clients tant mexicains qu’américains. « On a déjà beaucoup de clients aux États-Unis, dit-elle. On comprend les différences culturelles. On a un avantage concurrentiel certain en termes de coûts. »

Pour l’instant, le bureau mexicain compte deux employés, mais les bureaux travaillent en collaboration. « La preuve, je dirige les trois bureaux, souligne Élyse Boulet. On est petits là-bas, mais il y a une réelle volonté de grandir. On a déjà une demande de clients existants pour les aider à croître là-bas. La réalité est différente au Mexique, mais on peut apporter une vision très ouverte sur le monde. »