L'équipementier télécoms suédois Ericsson a annoncé vendredi une baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre, ses comptes étant alourdis par des charges de restructuration.

Le groupe, dont la rentabilité a pu décevoir analystes et investisseurs ces dernières années, avait tranché dans le vif en annonçant en 2014 un millier de suppressions de postes dans les modems, puis cette année 2100 autres suppressions «principalement en recherche et développement et dans la chaîne d'approvisionnement».

En 2017, il compte économiser 9 milliards de couronnes en coûts annuels par rapport à 2014.

Au deuxième trimestre la charge de restructuration a atteint 2,7 milliards de couronnes. De ce fait, le bénéfice a reculé de 19% à 2,09 milliards (225 millions d'euros). Mais en dehors de cette charge, Ericsson a fait valoir une amélioration de la rentabilité «de 50%».

Le chiffre d'affaires a progressé de 11% à 60,67 milliards, mieux que les 58,9 milliards de couronnes attendus par les analystes interrogés par Bloomberg.

Ces ventes ont été gonflées par la hausse du dollar. À périmètre et changes constants, elles ont en fait reculé de 6%, «touchées surtout par la baisse de l'activité d'augmentation des capacités des réseaux de télécoms en Amérique du Nord», a expliqué Ericsson dans un communiqué.

«L'activité haut débit mobile en Amérique du Nord s'est stabilisée durant le trimestre, mais est restée à un niveau plus faible qu'il y a un an. Cette baisse en Amérique du Nord a été en partie compensée par une accélération du déploiement de la 4G en Chine», a résumé Ericsson.

«La croissance des ventes a été forte au Moyen-Orient, en Inde et en Asie du Sud-Est, tandis qu'elle continuait à être faible au Japon», a-t-il souligné.