Bank of America (BAC) a plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, tirant profit de la réduction drastique de ses coûts, de moindres litiges et impayés de la part de ses clients.

D'avril à juin, la banque de Charlotte en Caroline du Nord a dégagé un résultat net de 5,32 milliards de dollars contre 2,29 milliards à la même période un an plus tôt.

Rapporté par action, le bénéfice net ajusté, référence en Amérique du Nord, s'élève à 45 cents contre 36 cents attendus en moyenne par les analystes, selon un communiqué publié mercredi.

Le chiffre d'affaires de 22,34 milliards de dollars (+1,75% sur un an) est également supérieur aux 21,32 milliards espérés par les marchés.

Cette performance faisait grimper l'action de 0,65% à 17,13 dollars vers 8h25 dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.

«Une croissance solide dans les prêts (...) et des dépenses à un plus bas depuis 2008 sont à l'origine des plus solides résultats que nous ayons enregistrés depuis plusieurs années», s'est réjoui le directeur général Brian Moynihan, cité dans le communiqué.

Il souligne en outre que l'établissement a également bénéficié de l'amélioration de l'économie américaine. Bank of America est l'un des plus gros fournisseurs de prêts aux États-Unis.

Les frais administratifs de la banque ont baissé de 6% à 13,6 milliards de dollars, tandis que les frais juridiques ont chuté de 37% à 900 millions de dollars. La qualité du crédit s'est améliorée: les impayés ont chuté de 50% comparé à il y a un an.

Les performances financières de la deuxième banque américaine par actifs ont été plombées lors des derniers trimestres par une succession de grosses amendes, versées aux autorités américaines pour solder des litiges immobiliers remontant à la crise financière de 2008.

Le deuxième trimestre 2014 avait ainsi pâti d'une pénalité financière de 4 milliards de dollars.

Sur le trimestre, BofA sans surprise a vu décliner les revenus des activités de courtage d'obligations, de changes et de matières premières (FICC) ou «Revenus fixes», vache à lait des banques depuis la crise. Ils ont reculé de 9% contre -10% chez JPMorgan Chase.

Le FICC a souffert des incertitudes sur les marchés financiers portant sur la Grèce au deuxième trimestre, notamment en juin.