Wells Fargo (WFC), la première banque de dépôt américaine, a réalisé une performance trimestrielle conforme aux attentes au deuxième trimestre, freinée par une hausse de ses dépenses et des impayés de la part de ses clients.

La banque californienne a dégagé un bénéfice net de 5,72 milliards de dollars au deuxième trimestre, quasiment égal aux 5,73 milliards enregistrés il y a un an, selon un communiqué publié mardi.

Ce résultat se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 1,03 dollar, exactement conforme aux attentes des analystes.

A l'inverse, le chiffre d'affaires de 21,32 milliards de dollars (+1% sur un an) s'est révélé légèrement inférieur aux attentes qui étaient de 21,69 milliards de dollars.

La déception des investisseurs se matérialisait par un recul du titre à Wall Street. Il baissait de 1,30% à 56,0 dollars dans les échanges électroniques de pré-séance.

Alors que sa rivale JPMorgan Chase a réussi à réduire ses dépenses, Wells Fargo a vu les siennes augmenter de 2,3%, à 12,47 milliards de dollars.

Premier fournisseur de prêts aux États-Unis, la banque à la diligence à six chevaux a vu les provisions liées aux impayés bondir de 38,2% à 300 millions de dollars.

Sa marge d'intérêt nette, un des indicateurs de la rentabilité dans le secteur, a ainsi baissé à 2,97% contre 3,15% à la même période il y a un an. C'est la première fois qu'elle est en dessous des 3% depuis 1990.

Wells Fargo, dont le siège est à San Francisco, pâtit d'un coup de mou de l'activité lucrative de refinancement de prêts, alors que les taux d'intérêt ont augmenté ces derniers mois, selon le site Bankrate.com.

Ces différents éléments ont affecté sa rentabilité: le ratio de rentabilité sur capital propre (RoE) a ainsi baissé à 12,71 pour 13,40.

Seuls éléments positifs: le volume des prêts a progressé de 0,8% à 870,4 milliards de dollars et celui des dépôts a augmenté de 8,8% à 1.079,2 milliards de dollars.