Moins d'un an après qu'un long processus de sélection eut débouché sur la nomination d'un chef des finances chez TransForce, l'entreprise montréalaise doit de nouveau relancer ses recherches.

Le départ d'Alain Raquepas, nommé chef des finances l'été dernier, a été confirmé hier soir. Les raisons du départ de celui qui avait auparavant été chef des finances chez CAE durant une dizaine d'années n'ont pas été divulguées, mais le PDG Alain Bédard risque d'être appelé à les préciser ce matin, lors d'une téléconférence prévue avec les analystes pour commenter la performance trimestrielle divulguée en début de soirée lundi.

TransForce fonctionnait sans chef de la direction financière depuis près de cinq ans avant qu'Alain Raquepas entre en poste l'année dernière. C'est Alain Bédard, lui-même ex-vice-président des finances chez Saputo pendant une dizaine d'années avant de diriger TransForce, qui avait assuré l'intérim dans les dernières années tout en étant PDG. TransForce a réalisé en 2014 les deux plus grosses acquisitions de son histoire (Transport America et Contrans).

UN BON TRIMESTRE POUR TERMINER 2014

Pour le quatrième trimestre de son exercice financier 2014, TransForce a généré des revenus de plus d'un milliard de dollars et un bénéfice par action de 45 cents, ce qui s'avère conforme aux attentes des marchés. La direction a de plus réitéré ses prévisions pour 2015. Les investisseurs semblaient attendre de bons résultats et anticipaient peut-être même une annonce particulière après la fermeture des marchés. L'action de TransForce a touché un nouveau sommet pendant la séance de lundi avant de clôturer à 31,02 $, en hausse de 2 % à la Bourse de Toronto.

« La progression récente du titre peut être liée à la spéculation entourant des précisions attendues concernant un éventuel essaimage de certaines activités», souligne Maxim Sytchev, de Dundee Capital Markets.

«Je ne vois aucune raison de vendre des actions de TransForce. Les fondamentaux de l'industrie du camionnage s'améliorent de façon générale», dit l'analyste en ajoutant que le repli de la devise canadienne et les prix moins élevés de l'essence sont des éléments positifs pour TransForce.

Les deux secteurs d'activité que TransForce envisage d'essaimer sont la gestion des ordures et le transport de lots en camion complet (truckload). Le PDG Alain Bédard pourrait préciser sa pensée quant à l'échéancier à cet effet durant la téléconférence de ce matin. Il avait indiqué à La Presse l'an passé que les activités de gestion de déchets de TransForce, par exemple, n'étaient pas valorisées comme elles devraient l'être et qu'un essaimage éventuel de ce segment d'affaires pourrait permettre de dégager plus de valeur pour les actionnaires.

Hier, l'entreprise a indiqué que dans le secteur de la gestion de déchets, les actifs de Veolia génèrent pour le moment des rendements insuffisants et que TransForce a comme priorité d'optimiser ces activités afin d'en dégager les synergies.