Après avoir exprimé à plusieurs médias son inquiétude au sujet de la caisse de retraite des employés de La Presse et du changement de statut du quotidien, Maurice Jannard, membre du comité de retraite du quotidien, s'est dit samedi rassuré par les garanties offertes par la direction et appuie désormais la démarche.

L'ancien employé du journal s'est ravisé après avoir pris connaissance d'un article publié dans La Presse vendredi. On y lisait que Power Corporation s'engage à ce que «tous les avantages et bénéfices que touchent aujourd'hui les retraités, sans aucune exception, soient respectés dans la future structure».

«C'est la garantie que je cherchais à avoir», a indiqué M. Jannard à La Presse, en entrevue téléphonique, samedi. Pierre-Elliott Levasseur, président de La Presse, «s'est prononcé très clairement [...] et j'appuie maintenant la démarche.» 

Il se range ainsi du côté des quelque 773 retraités ayant émis jeudi un communiqué officiel réitérant leur accord avec le changement de statut du journal et leur foi dans les «engagements publics pris par Power Corporation du Canada». C'est dans cette même déclaration conjointe que M. Levasseur s'est engagé envers les retraités, affirmant qu'ils n'ont «absolument rien à craindre du changement de structure, bien au contraire.»

Les retraités du quotidien s'affirment satisfaits quant à la démarche entamée pour que l'entreprise change de main. M. Jannard, ancien président du syndicat des travailleurs de l'information de La Presse (STIP), avait quant à lui pris la parole dans certains médias, déclarant qu'il se sentait «bousculé» et voulait retarder l'adoption du projet de loi qui permettra le transfert de propriété. 

Les Travailleurs retraités de l'information de La Presse (TRIP) s'étaient distancés des déclarations de leur membre, indiquant qu'il s'était exprimé à titre personnel. Le syndicat est en faveur du transfert de propriété, avait affirmé la présidente du comité, Monique Prince. 

Rappelons qu'un vote doit se tenir à l'Assemblée nationale afin de modifier une loi privée datant de 1967 qui encadre sa propriété, lui permettant ainsi de se restructurer en organisme à but non-lucratif (OBNL).