Dans chaque entreprise se cache au moins un employé qui se distingue tant par son efficacité que par l’appui qu’il offre à ses collègues ou l’appréciation des clients. La Presse vous a demandé d’identifier cet employé dans votre entourage. Nous vous présenterons leur histoire.

En apparence, Caroline Belhumeur n’occupe pas le poste le plus folichon. Cette adjointe administrative à la gestion d’un centre commercial de Victoriaville adore pourtant ce qu’elle fait depuis 26 ans. Et, plus remarquable encore, ceux qui l’entourent, commerçants, employés d’entretien et collègues, l’adorent.

C’est son patron, Martin Sévégny, directeur immobilier de la Grande Place des Bois-Francs à Victoriaville, gérée par la firme Cogir, qui a invité La Presse à rendre hommage à cette « employée exceptionnelle qui porte vraiment bien son nom ». Nous lui avons demandé d’organiser en secret une petite rencontre avec d’autres personnes qui pourraient parler d’elle.

« Des assistantes, j’en ai eu des bonnes, des moyennes, des excellentes, explique de vive voix M. Sévégny, qui prendra sa retraite le 18 janvier prochain. Caroline, elle est une coche au-dessus de tout ça. C’est mon bras droit, bras gauche, les deux ! Je ne l’ai jamais vue choquée. C’est un bon public : tu te mets à faire des blagues, elle rit, elle rit, elle rit. »

Son successeur, Marc Gauvin, qui prépare la relève depuis novembre, opine avec une image rigolote, comme il se doit. « C’est une Cadillac, une Mercedes, une BMW… C’est une personne exceptionnelle. Comme directeur en relève, je suis en bonnes mains. »

Se sentir « importante »

Sylvie Paris se faufile discrètement dans le bureau du directeur. Elle est préposée à l’entretien et connaît Caroline depuis 2006. « Je viens faire le ménage au bureau, on parle de tout et de rien. Caroline a un don, elle sent si on va bien, si on ne va pas bien. Elle est authentique. C’est la personne que tu veux avoir comme amie, que tu veux avoir comme employée. »

Elle apprécie au plus haut point l’attitude jamais hautaine de l’adjointe administrative. « Même si je suis une préposée à l’entretien, elle va me faire sentir importante. »

Christine Arguin, elle, est gérante à la boutique Manteaux Manteaux du centre commercial. Elle connaît Caroline depuis 2004. « C’est une personne qui est très à l’écoute de tout le monde, qui est un petit rayon de soleil. On a un petit problème, peu importe c’est quoi, on appelle au bureau, elle a réponse à tout, toujours disponible, toujours d’une humeur souriante. »

Une « touche-à-tout »

Après toutes ces cachotteries, c’est le moment de faire entrer Caroline Belhumeur dans le bureau. Elle arrive en riant, évidemment, et en déclarant : « Ça a l’air bizarre, votre affaire ! »

Elle fait rapidement le lien avec ce que son directeur lui avait confié quelques semaines plus tôt. « Martin m’avait dit qu’il avait envoyé un petit texte où il parlait de moi. Mon Dieu, c’est gênant, ça… C’est gentil de la part de Martin, c’est très flatteur. »

On lui demande d’abord quel est son secret pour afficher une bonne humeur permanente. Erreur. « Quand il y a des affaires qui ne marchent pas dans le bureau, je me fâche, répond-elle. Mais pas contre la personne… »

Mais elle reconnaît qu’elle est d’un naturel plutôt gai et qu’elle a une petite recette secrète. « Il faut croire que j’aime encore ce que je fais. Si je n’aimais pas ça, je ne serais pas d’aussi bonne humeur quand je rentre le matin. »

Ce qu’elle aime de son travail : son côté touche-à-tout. « Je ne fais pas toujours la même chose. Je peux faire autant de l’administration que du marketing, créer des publicités, booker des activités, on s’occupe de loyers, de la facturation. »

Posons une question impertinente : croit-elle le mériter, cet hommage ? « Non ! Il y en a d’autres qui le méritent plus que moi ! J’ai à cœur ce que je fais, peut-être trop. On ne décroche pas de ce poste-là, c’est sept jours sur sept. »

Caroline Belhumeur

  • Adjointe administrative de la Grande Place des Bois-Francs, à Victoriaville
  • Employeur : Cogir Immobilier

L’ancien directeur en 2016 m’avait dit : “Il faut que tu prennes soin de Caroline. Caroline, c’est une partie essentielle de ton travail.” J’ai toujours pris le temps de lui dire : “beau travail”, “je suis content de travailler avec toi”.

Martin Sévégny, directeur immobilier et supérieur de Caroline Belhumeur