Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

La tendance

Quatre faits inquiétants

Au cours de la dernière année, l’entreprise de sondage américaine Gallup a répertorié les derniers faits inquiétants au sujet du monde du travail. 1. Seuls 23 % des employés américains font confiance aux dirigeants de leur organisation. Cela coïncide avec un déclin historique de l’engagement des employés, soutient Gallup, qui ne mâche pas ses mots : « En termes simples, les organisations ont des raisons de s’inquiéter : la confiance des employés dans le leadership est lamentable. » 2. Seuls 23 % des employés disent recevoir une juste reconnaissance pour le travail qu’ils accomplissent. 3. Plus de la moitié des travailleurs dans le monde (51 %) déclarent qu’ils cherchent ou cherchent activement un nouvel emploi. 4. Seuls 40 % des employés qui ont connaissance d’un comportement contraire à l’éthique au travail le dénoncent.

Source : Gallup

La phrase

« Un emploi dont vous êtes le héros »

« Les gens ne veulent pas du travail, ils veulent vivre des expériences. Pour que quelqu’un soit mobilisé, il doit être le héros de son aventure professionnelle », affirme dans le magazine Carrefour RH Stéphane Simard, CRHA, auteur et conférencier. Il propose donc de bâtir une stratégie de fidélisation originale en s’inspirant de la trame narrative de films ou de romans. L’employé arrive avec ses faiblesses, ses défauts et ses attentes. L’entreprise doit clarifier sa mission, sa vision et ses valeurs pour proposer une quête à son personnage principal, le futur employé. Ce héros vivra dans l’entreprise plusieurs péripéties durant l’année, soient des victoires et des échecs. Stéphane Simard conseille de récompenser non seulement l’atteinte d’objectifs, mais aussi les efforts et les moyens que l’employé utilise pour progresser. Le but étant que l’histoire se termine bien.

Source : Carrefour RH

Le mot

Comportementales

De nombreux chefs d’entreprise évitent d’embaucher de jeunes diplômés de la génération Z, car ils manquent de compétences comportementales, soulève le magazine Forbes. Pensez à l’intelligence émotionnelle, l’adaptabilité, la pensée critique, la communication orale ou la collaboration. Le manque de préparation est pire aujourd’hui qu’il y a trois ans, relate Forbes. « De nombreux jeunes ont passé une partie importante de leurs années de formation à apprendre et à travailler virtuellement, ce qui a limité les possibilités de développer ces compétences », affirme Fredrick Scott, vice-président, recrutement, pour l’entreprise californienne ServiceNow. Christina Gialleli, directrice des ressources humaines de l’entreprise de logiciels Epignosis, croit pour sa part que la pandémie a joué un rôle important en limitant la capacité de la génération Z à acquérir les compétences générales cruciales dont elle a besoin dans un environnement de travail. Le manque d’éthique de travail et de compétences en communication est souvent nommé par plusieurs gestionnaires. Les employeurs ont tout intérêt à fournir des formations axées sur les compétences comportementales, conclut Forbes.

Source : Forbes

L’étude

L’IA sous la loupe

Les chercheurs d’emploi craignent que l’intelligence artificielle (IA) transforme les processus d’embauche de façon négative. Un peu plus de 40 % des chercheurs d’emploi canadiens craignent que l’IA compromette la confidentialité et la sécurité de leurs données dans les processus de recrutement et d’embauche, révèle un sondage de la plateforme d’emploi Indeed. Est-ce que l’IA remplacera les recruteurs ? Est-ce que des personnages virtuels feront passer les entrevues dans l’avenir ? Pour l’instant, plus de 60 % des chercheurs d’emploi soulignent l’importance de maintenir une approche humaine dans l’embauche. La crainte de se voir remplacer comme employé par un robot est souvent mentionnée. Dans le sondage d’Indeed, plus de 40 % des chercheurs d’emploi en chômage pensent que l’IA pourrait remplacer leur emploi actuel d’ici les cinq prochaines années.

Source : Indeed

Le chiffre

90 %

Alors que l’écart salarial entre les femmes et les hommes au Royaume-Uni se chiffre cette année à 8 %, une nouvelle étude suédoise démontre que les femmes offrent pourtant une touche bien à elles qui améliore la qualité de vie et la santé mentale au bureau. Les travailleuses dépensent plus d’énergie pour exprimer leur gratitude envers les efforts de leurs collègues, publie The Guardian. Les personnes œuvrant dans des lieux de travail qui comptent 90 % de femmes sont trois fois plus susceptibles de féliciter leurs collègues et de dire qu’elles les apprécient par rapport à celles travaillant dans des lieux de travail qui comptent moins de 10 % de femmes. Selon The Guardian, cette tendance est perceptible dans tous les types d’entreprises, et pas seulement dans les emplois plus populaires auprès de la gent féminine. Et bien que ce soient les femmes qui félicitent le plus souvent les collègues, les employés des deux sexes apprécient cette rétroaction. Une plus grande appréciation augmente la satisfaction au travail et le bien-être, souligne The Guardian.

Source : The Guardian