La sortie de pandémie apparaît finalement à l’horizon au Palais des congrès de Montréal et au Centre des congrès de Québec, mais la crise sanitaire a laissé des traces sur leurs finances. Résultat : le gouvernement Legault vient renflouer leurs coffres avec des subventions d’environ 20 millions.

Afin de « couvrir les impacts financiers de la COVID-19 », un peu plus de 15 millions seront versés au Palais des congrès, tandis que le Centre des congrès recevra environ 3,5 millions. L’argent proviendra du ministère du Tourisme, selon les deux décrets publiés mercredi dans la Gazette officielle du Québec.

« Malgré la pandémie, le Palais des congrès est resté ouvert, a souligné la directrice des communications, Stéphanie Lepage, dans un courriel à La Presse. Le montant sera entièrement affecté à couvrir ces frais. »

Dans l’impossibilité d’organiser des évènements d’envergure, qui génèrent d’importantes retombées économiques, en raison des interdictions visant à contenir la propagation du nouveau coronavirus, l’exercice 2020-2021 s’est soldé par un déficit de 9,2 millions. Les résultats devraient être équilibrés, à plus ou moins 1 million de dollars, pour l’année financière ayant pris fin le 31 mars, selon Mme Lepage.

Quelque 365 évènements se sont déroulés depuis le début de la pandémie jusqu’au début de 2022. Pendant ce temps, une partie du Palais des congrès a été aménagée pour y installer un centre de vaccination. Bon an, mal an, le Palais des congrès accueille environ 350 congrès, conférences et expositions – des évènements lucratifs lorsque des participants viennent de l’extérieur.

Consultez l’article « Le Palais des congrès amorce la relance du centre-ville »

Étant donné la façon dont vont les choses cette année, le gouvernement québécois ne devrait plus avoir à voler au secours du complexe établi au centre-ville de la métropole. Plus de 180 évènements sont prévus et d’autres pourraient s’ajouter, ce qui devrait aider à la relance du centre-ville de Montréal, déserté depuis le début de la crise sanitaire. Douze congrès internationaux, qui génèrent d’importantes retombées, doivent avoir lieu. Quatre congrès où plus de 10 000 personnes sont attendues sont à l’horaire.

Québec se replace aussi

Le portrait est similaire du côté de Québec, où l’on espère renouer avec la moyenne annuelle de 200 réservations d’ici quelques années.

« L’année qui vient va être belle, dit Ann Cantin, directrice des communications du Centre des congrès. On parle d’environ 150 à 155 évènements, dont 14 congrès internationaux. On croise les doigts. »

Mme Cantin n’a toutefois pu s’avancer sur les résultats financiers de l’année financière qui vient de se terminer. Le déficit avait été de 1,7 million en 2020-2021, avec seulement 52 évènements.

Les rassemblements plus importants viendront stimuler la performance financière, souligne Mme Cantin. L’an dernier, les évènements réunissaient entre 15 et 30 personnes. En dépit de la sixième vague d’infections à la COVID-19, le portrait ressemble de plus en plus à la situation prépandémique.

« La fin de semaine dernière, pour le Salon international du livre, il y a eu 70 000 participants entre le mercredi et le dimanche, explique la directrice des communications du Centre des congrès. C’est la même chose qu’en 2019. »

En ce qui a trait à la subvention de 3,5 millions pour le Centre des congrès, elle servira à « compenser pour les évènements perdus », affirme Mme Cantin.