Le gouvernement Couillard a annoncé hier la mise en place des premiers jalons de sa stratégie maritime, l'un de ses principaux engagements électoraux, mais les investissements publics seront modestes: à peine 7,4 millions de dollars sur trois ans.

Dans son cadre financier, présenté pendant la campagne électorale, le Parti libéral prévoyait des investissements gouvernementaux totalisant 104,5 millions d'ici 2016-2017. On est donc loin du compte, mais Québec se garde des annonces en réserve pour les prochains mois.

«C'est des pinottes par rapport à ce qu'il faudrait investir», a réagi le chef caquiste, François Legault, qui a inspiré la stratégie libérale avec son Projet Saint-Laurent. M. Legault a déploré que Québec n'ait pas prévu de lancer des discussions avec Ottawa pour obtenir du financement.

Un coup de pouce aux armateurs

La principale mesure annoncée hier est la mise en place d'incitations fiscales pour encourager les armateurs québécois, y compris les entreprises de croisières-excursions, à rénover leurs navires ou à en construire de nouveaux. Les déductions seront plus avantageuses pour les armateurs qui donneront des contrats à des chantiers maritimes québécois. Selon le gouvernement, l'âge moyen de la flotte québécoise oscille entre 35 et 40 ans. Québec estime à 1,3 million le coût de ces mesures sur trois ans.

Un «pôle logistique» en Montérégie

S'inspirant d'initiatives mises en place en Géorgie, au Texas et en Allemagne, le gouvernement ambitionne de créer dans l'ouest de la Montérégie un «pôle» constitué de centres de logistique de distribution, d'entrepôts et de bureaux régionaux, à proximité des autoroutes 30 et 40 ainsi que des réseaux ferroviaires du CN, du CP et de CSX.

Le «Saint-Laurent touristique»

Le gouvernement promet des investissements de 61 millions pour accroître le potentiel touristique du fleuve Saint-Laurent, investissements qui seront déboursés sur plusieurs années. Le principal projet est le réaménagement du site Dalhousie, à Québec, afin d'augmenter le nombre de croisières.

L'«économie bleue»

Québec débloque 800 000$ sur deux ans pour financer les activités du Centre de recherche sur les biotechnologies marines et l'Institut des sciences de la mer, tous deux installés à Rimouski.