Le chef des renseignements roumains a admis lundi que son agence espionne depuis des années un projet de mine d'or de la canadienne Gabriel Resources (T.GBU), surveillant notamment les manifestants et des étrangers qui auraient engagé des lobbyistes pour promouvoir ou s'opposer au projet.

Gheorghe Maior a déclaré devant un comité parlementaire que son agence a transmis environ 500 notes aux dirigeants entre 1999 et 2013, concernant ce projet minier du nord-ouest du pays qui a donné lieu à de nombreuses manifestations au cours des dernières semaines.

M. Maior a estimé que cette surveillance était légale puisque la mine présentait un problème de sécurité nationale. Il a ajouté que certaines manifestations ont été manipulées par ceux qu'il a appelé les «éco-anarchistes».

L'admission demeure étonnante, puisqu'elle rappelle une époque où la police secrète Securitate disposait d'un réseau de quelque 760 000 informateurs à travers le pays.