La FIQ, qui est de nouveau en grève depuis lundi, a révélé avoir fait une contre-proposition salariale au gouvernement. Elle attendait toujours la réponse lundi matin. Et elle se dit prête à négocier durant les Fêtes s’il le faut.

La FIQ, qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, tient quatre jours de grève de lundi à jeudi.

La grande majorité des établissements de santé du Québec sont donc touchés, bien que les services essentiels soient assurés, dans des proportions variables selon les unités de soins.

Au cours d’une rencontre avec la presse lundi matin, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, a dit croire encore possible d’en arriver à une entente d’ici la fin de l’année pour le renouvellement des conventions collectives.

« Contre-proposition salariale vendredi soir. On est encore en attente ce matin de la partie patronale. Alors, pourquoi faire perdurer ces décisions-là quand on pourrait être très, très, très rapide et dire “nous voulons une entente de principe rapidement” ? » a lancé la dirigeante syndicale.

Pourtant, de son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a assuré que « les équipes de négociations gouvernementales ne ménagent aucun effort aux tables ; les discussions se déroulent 24 heures sur 24, sept jours sur sept, en continu, à tous les niveaux et avec tous les syndicats ».

La FIQ, elle, redit son empressement de conclure. « Pour nous, il n’y a pas de date. S’il faut négocier pendant la période des Fêtes, nous le ferons 24 heures sur 24, sept jours sur sept », a prévenu Mme Bouchard.

« Et si on n’y arrive pas, il n’y a rien qui est écarté, que ce soit une quatrième séquence de grève, une grève générale illimitée ou encore la demande d’un conciliateur dans le dossier. »

La FIQ n’a pas encore sollicité la nomination d’un conciliateur, contrairement au front commun intersyndical, qui affirme que sa nomination, à sa demande, a créé « un momentum » dans les discussions avec Québec.

Pourtant, la FIQ avoue qu’il reste « encore beaucoup d’embûches » dans les négociations avec Québec.

Elle a cité quelques-unes de ces « embûches », comme l’aménagement du temps de travail et les heures supplémentaires qui pourraient être payées au taux simple lorsqu’une infirmière travaille durant 16 heures consécutives.

La FIQ reproche aussi à Québec de vouloir déplacer les infirmières d’unité de soins, d’établissement, voire de quart de travail, selon ses besoins – ce qui équivaut selon la FIQ à nier l’expertise des infirmières et à les traiter comme des pions. Mais Québec rappelle qu’il doit répondre aux besoins de la population en termes de soins, même pour les quarts de travail défavorables.

Le comité de négociations de la FIQ était à la table de négociations lundi, a précisé Mme Bouchard.