À la veille d’une nouvelle séquence de grève, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) annonce avoir déposé vendredi une contre-offre au gouvernement Legault.

La dernière offre du gouvernement Legault comprend des augmentations de salaire de 12,7 % sur cinq ans. Une offre jugée « nettement insuffisante » par la présidente de la FIQ, Julie Bouchard. L’offre a été refusée par 99 % de ses membres.

Dans la contre-offre, la FIQ propose plutôt 20 % d’augmentation sur quatre ans, ce qui inclut un rattrapage de 6 % pour 2022, 4 % pour 2023, 4 % pour 2024, 3 % en 2025 et 3 % en 2026.

« On est encore bien loin d’une entente de principe malheureusement », a déclaré Mme Bouchard, en entrevue avec La Presse.

La FIQ n’a pas encore fait la demande d’un conciliateur, mais n’écarte pas l’idée. « Pour nous, ce n’est pas encore le moment. Même si c’est quand même assez difficile aux tables de négociations, il y a tout de même des négociations qui se font et les négociations sont plus ouvertes », a indiqué Mme Bouchard.

Nouvelle séquence de grève

La FIQ, qui réunit 80 000 professionnelles en soins, sera à nouveau en grève du 11 au 14 décembre. « Malheureusement, on n’a pas le choix de la tenir, parce qu’il n’y a pas d’avancées assez significatives à la table de négociations », a déclaré Mme Bouchard. La FIQ a déjà complété deux séances de grève jusqu’à présent soit les 9 et 10 novembre et les 23 et 24 novembre.

La FIQ regroupe des infirmières, des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques. Les services essentiels devront être maintenus malgré la grève, mais certains soins seront au ralenti sur certaines unités.

La FIQ réclame également une loi sur des ratios sécuritaires en soins de santé au Québec et diverses mesures pour améliorer la conciliation vie personnelle-travail.