(Notre-Dame-Du-Portage) Le premier ministre François Legault ouvre la porte à des primes ou une rémunération différenciée pour des techniciens ambulanciers toujours sans contrat de travail.

Il a rencontré vendredi matin en marge d’une annonce à Notre-Dame-du-Portage un petit groupe de manifestants de la Fédération du personnel préhospitalier du Québec (FPHQ).

Leur convention collective est échue depuis mars 2020, alors que les autres employés du secteur public sont déjà en train de négocier la convention collective qui ira de 2023 à 2026-2027.

Ce syndicat représente 30 % des techniciens paramédicaux du secteur et ils sont regroupés en fraternités surtout en région.

Ils réclament notamment la fin des horaires de faction, un système d’horaire courant en région que beaucoup de travailleurs dénoncent.

En conférence de presse, M. Legault a fait savoir qu’il était sensible à leurs revendications, mais qu’il devait toutefois respecter une certaine « équité » avec les 70 % des syndiqués du secteur qui eux ont signé une convention collective.

« Dans certaines régions, la réalité est différente du reste du Québec et il faudrait peut-être regarder pour des primes ou une rémunération qui soit différente », a dit M. Legault à propos de ce qu’on lui avait fait valoir durant sa rencontre.

« Donc on va regarder si effectivement les réalités sont différentes et méritent une rémunération qui est différente. »

Il s’est engagé auprès d’eux à en discuter avec son ministre de la Santé, Christian Dubé, et sa collègue présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, responsable des négociations.

« Il y a une question d’équité, on ne peut pas donner des augmentations de salaire différentes selon les syndicats. »

Les horaires de faction constituent également un enjeu épineux dans les régions et ils ont été dénoncés par l’opposition, mais selon M. Legault, la question n’a pas été abordée par les représentants de la FPHQ.

En vertu d’un horaire de faction, un ambulancier doit en quelque sorte être sur appel et rester disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Selon M. Legault, le problème des horaires est un « travail continu », pour reprendre ses mots.

« Ça ne sera jamais parfait, on ne pourra pas avoir une ambulance à chaque coin de rue. »

Selon le Parti québécois, la couverture ambulancière est « totalement déficiente » dans le Bas-Saint-Laurent et « précaire » dans les régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de l’Estrie, de l’Abitibi-Témiscamingue, du Nord-du-Québec, de la Côte-Nord ou même de Lanaudière, en périphérie de la région métropolitaine.

La FPHQ dit représenter 1800 ambulanciers.