Émilie Heymans a inscrit son nom dans le grand livre du sport olympique canadien en 2012. Grâce à la médaille de bronze qu'elle a récoltée à Londres, elle est devenue la première plongeuse de l'histoire, ainsi que la première athlète canadienne lors des épreuves d'été, à monter sur le podium à quatre Jeux olympiques consécutifs.

Elle y est parvenue avec la complicité de Jennifer Abel au tremplin de trois mètres. Impossible toutefois pour Heymans de déterminer laquelle de ses quatre médailles olympiques - deux en argent et deux en bronze - a été la plus gratifiante.

«Chaque médaille est vraiment différente et j'ai travaillé aussi fort pour la première que pour la dernière. Ce sont aussi toutes des situations bien différentes», précise-t-elle.

La Lambertoise a en effet forgé son palmarès en participant à trois épreuves distinctes et, dans le cas du plongeon synchronisé, en côtoyant trois partenaires différentes.

Depuis le mois d'août, entre les nombreux galas et les demandes d'entrevue, elle n'a guère pris le temps de saisir la portée de cette quatrième médaille.

«Je suis encore très proche des Jeux pour réaliser l'ampleur de ce que j'ai accompli. Je saurai quel effet ma performance a pu avoir sur la population québécoise en voyant pendant combien de temps le public et les médias parleront de moi.»

Au fil des années, Émilie Heymans s'est également investie davantage dans les décisions. Elle n'a d'ailleurs eu aucune difficulté à confirmer sa retraite tout juste après les Jeux.

À 31 ans, Heymans est prête à passer à un nouveau chapitre de sa vie.

Diplômée en commercialisation de la mode, elle travaille actuellement à sa collection de maillots de bain.

Dans le futur, elle ne se voit pas s'entraîner, mais elle s'imagine parfaitement dans un rôle de mentor afin d'aider les jeunes athlètes à accroître leur potentiel.

Elle pourra alors mettre de l'avant sa longévité et sa persévérance.