Le Dr Denis Roy, directeur général de l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM), a reçu le premier Annual Achievement Award de la Société canadienne de rythmologie. Cette distinction vise à souligner les nombreux accomplissements de ce pionnier de l'électrophysiologie interventionnelle au Canada et le leadership avec lequel il pratique sa profession. La Presse et Radio-Canada nomment donc le Dr Roy Personnalité de la semaine.

C'est le 28 octobre dernier que la Société canadienne de rythmologie (l'étude des troubles du rythme cardiaque) a remis au Dr Denis Roy son tout premier Annual Achievement Award. L'association, qui regroupe plus de 150 médecins spécialistes et autres professionnels dans le domaine, a profité du Congrès sur la santé cardiovasculaire, qui a eu lieu à Toronto, pour honorer le spécialiste de 62 ans.

Réservé, et faisant preuve d'une grande humilité, le lauréat a tenu rapidement à partager les honneurs avec toute l'équipe de l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM). «Oui, je suis fier d'avoir remporté ce prix. Mais je suis entouré de gens incroyables qui font un travail remarquable. Sans eux, l'ICM ne serait pas ce qu'il est, et moi non plus», souligne Denis Roy, une figure extrêmement respectée dans le milieu de la santé.

Reste que la toute nouvelle distinction de la Société canadienne de rythmologie vise, avant tout, «à souligner une carrière extraordinaire». Et la feuille de route du Dr Denis Roy est pour le moins impressionnante. Le médecin cumule plus de 30 ans d'expérience en tant que cardiologue électrophysiologiste. Tous les phénomènes électriques et électrochimiques entourant le fonctionnement du corps sont regroupés dans l'électrophysiologie.

C'est en 1982, après deux ans de «fellowship» à Maastricht, aux Pays-Bas, puis à Philadelphie, en Pennsylvanie, que le Dr Denis Roy a été embauché par l'Institut de cardiologie de Montréal. Véritable pionnier canadien, on lui doit le département d'électrophysiologie de l'ICM. Ce service compte maintenant neuf cardiologues électrophysiologistes, du personnel infirmier spécialisé et des chercheurs cliniciens et fondamentaux. On compte aujourd'hui près de 70 personnes qui travaillent au sein de ce service. Précurseur dans son domaine, c'est aussi sous sa direction que les premières interventions de traitement des arythmies cardiaques, par chirurgie et par cathéter, ont été réalisées.

Le Dr Denis Roy cumule aussi plusieurs expériences dans le domaine de la gestion. Plus jeune chef de cardiologie de l'ICM, le médecin a aussi été chef du département de médecine à l'Institut et directeur de la faculté de médecine de l'Université de Montréal. Il était, jusqu'à tout récemment, premier vice-doyen de la faculté de médecine et responsable des affaires hospitalières et du Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de l'Université de Montréal. Le Dr Roy a aussi été président de la Société canadienne de cardiologie et de l'Association des cardiologues du Québec. «J'ai une certaine facilité à reconnaître des talents et à les mettre ensemble pour qu'ils avancent plus rapidement», raconte celui pour qui la médecine a été un choix naturel, même si personne dans sa famille n'a embrassé cette profession.

Contacts humains

Bien que la gestion lui prenne énormément de temps, le Dr Denis Roy garde encore une journée de consultation par semaine. «J'aime le contact avec les gens, c'est une grande partie du métier de médecin aussi. Je ne pourrais pas m'en passer. Et puis, en s'occupant des patients, on croise aussi le personnel, toujours dévoué, que l'on peut voir à l'oeuvre et avec qui on peut échanger.»

Outre la pratique et la gestion, la recherche prend aussi une place importante dans le parcours du Dr Roy. Chercheur reconnu mondialement, le médecin a publié plusieurs travaux de recherche qui ont changé la pratique de la cardiologie à l'échelle internationale. Conférencier recherché, il a souvent été appelé aux quatre coins de la planète pour partager ses résultats de recherche.

Toujours aussi passionné qu'à ses débuts, le Dr Denis Roy n'est pas près de s'arrêter. «J'exerce le plus beau métier du monde», avoue-t-il. Le directeur général a plein de projets pour l'Institut de cardiologie de Montréal, qui est, selon lui, l'un des meilleurs centres cardiaques en Amérique du Nord.