Sans nier son intérêt pour la succession de Gérald Tremblay, Helen Fotopulos s'est montrée évasive et a laissé le soin à son «caucus de décider».

Lors d'un point de presse pour souligner les cinq ans du réseau Accès Culture, la responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif n'a jamais voulu établir clairement si elle avait déposé sa candidature. La date limite était jeudi à midi.

«Nous avons des réunions prévues, on va se parler. C'est au caucus qu'on va faire ces débats.»

Elle a tout de même reconnu qu'elle accueillait avec «fierté» et une «bonne dose d'humilité» le fait que son nom circule pour la succession à la mairie.

La Presse révélait ce matin que Mme Fotopulos, qui a été mairesse de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, est perçue comme «une candidate du compromis» par plusieurs élus de son parti, Union Montréal. Certains sont inquiets de la faiblesse du français de celui qu'on établit comme le meneur dans la course, le président du comité exécutif Michael Applebaum.

Mme Fotopulos estime que la qualité du français de M. Applebaum ne devrait pas être un critère. En réponse aux questions des journalistes, elle croit que Montréal est «tout à fait» prêt à avoir un maire dont le français ne serait pas la langue maternelle. «C'est l'ex-mairesse du Plateau-Mont-Royal qui vous parle. Quand mes parents sont arrivés de Belgique, ils se sont établis au Québec parce que c'était un havre francophone. Montréal a beaucoup de visages, beaucoup d'accents.»

Aimerait-elle être mairesse, lui ont demandé à plusieurs reprises les journalistes? Elle s'est montrée évasive. «Comment dire... c'est un cadeau de Grec. L'important, c'est de trouver la meilleure personne. J'aime ma ville. À Montréal, tout est possible.»

Les élus d'Union Montréal décideront ce soir, à partir de 16h30, quel candidat représentera leur parti lors de l'élection au scrutin secret qui se tiendra au conseil municipal, le 16 novembre.