Un ancien candidat de l'opposition à Laval refuse de se rétracter malgré les menaces de poursuites qui pèsent sur lui. David De Cotis réclame toujours la démission du conseiller municipal Jean-Jacques Beldié, qu'il accuse de s'être placé dans une situation d'apparence de conflit d'intérêts.

«Je n'ai jamais dit que M. Beldié avait fait des choses illégales, a affirmé M. De Cotis. Je n'ai jamais attaqué son intégrité. On dit que M. Beldié est président de la Société de transport de Laval (STL), que son beau-frère possède une compagnie qui reçoit des contrats de la STL. On dit qu'il est en apparence de conflit d'intérêts. De bonne foi, il devrait démissionner.»

 

Jean-Jacques Beldié est membre du Parti PRO des Lavallois de Gilles Vaillancourt et président de la STL. Quelques heures avant la réunion du conseil municipal, lundi, il a fait livrer par huissier une mise en demeure à deux anciens candidats du Mouvement lavallois.

Le conseiller affirme que David De Cotis et sa collègue, Lydia Aboulian, ont «délibérément et sciemment agi de façon à (lui) nuire» en réclamant sa démission. Il les somme de produire des preuves pour appuyer leurs propos, faute de quoi il les poursuivra.

Le Mouvement lavallois estime qu'une apparence de conflit d'intérêts entoure le conseiller Beldié. Des entreprises appartenant à sa belle-famille ont obtenu des contrats valant plusieurs millions auprès de la Ville, en plus d'être fournisseurs de la STL.

La conjointe de M. Beldié est Margaret Mergl, dont la famille détient en outre la firme Nepcon, qui a décroché 40 millions en contrats entre 2001 et 2008, selon un décompte effectué par La Presse. Le site Ruefrontenac.com estime que l'entreprise s'est vu confier des contrats totalisant 12 millions depuis le début de l'année.

Le beau-frère de M. Beldié, Anthony, est par ailleurs l'un des propriétaires d'Industries A. Mergl, qui a installé 80 abribus pour le compte de la STL.