À Québec, les courses à la mairie ressemblent davantage à des courses à relais. Depuis plus de 70 ans, mieux vaut attendre que le maire démissionne ou meure pour prendre son flambeau. Après une lutte à 15 en 2007 après la mort subite d'Andrée Boucher, bien peu lèvent la main aujourd'hui pour affronter un Régis Labeaume gonflé à bloc par le succès des fêtes du 400e.

Depuis une semaine, la capitale semble même se diriger vers une élection par acclamation. Le chef de l'opposition, Alain Loubier, a en effet récemment décidé de jeter la serviette au lendemain d'une 10e défection au sein de son parti.

 

Résultat: personne ne conteste sérieusement la mairie de Québec pour l'instant. Même s'il a déposé sa candidature, Yonnel Bonaventure reconnaît se présenter davantage pour faire connaître son jeune parti, le Défi vert. Mais lui-même reste peu connu, son principal fait d'armes ayant été de se présenter à sept reprises - sans succès - pour les Partis verts au fédéral et au provincial.

Jeff Fillion dans la course?

En l'absence d'adversaire de taille, le controversé animateur de radio Jean-François Fillion a annoncé mardi à ses auditeurs vouloir se lancer dans la campagne. Il dit vouloir éviter que la course tourne à la balade en solitaire. Mais du même souffle, il a avoué espérer une victoire de l'actuel maire.

Alors qu'il peste constamment contre l'opposition depuis son arrivée au pouvoir, Régis Labeaume est évidemment loin de s'inquiéter qu'il n'y ait pas d'adversaire sérieux face à lui. Lundi, il a même déclaré qu'en l'absence d'opposition à l'hôtel de ville, les élus du parti qu'il vient de fonder se chargeraient de lui tenir tête s'il devait prendre une mauvaise décision.