À Saguenay, la politique et les affaires publiques, c'est lui. Il est partout, sur toutes les tribunes, toujours disponible pour commenter les dossiers de la ville. Et à cinq mois des élections, il ne fait face à aucune opposition structurée et profite d'un taux de satisfaction de plus de 80%. Le maire Jean Tremblay est en selle, très bien en selle.

La recette du maire saguenéen est simple et efficace. Près de ses citoyens, se méfiant des «élites» et des universitaires, utilisant un langage simple et coloré et un slogan accrocheur (Le citoyen d'abord !), Jean Tremblay gère la capitale du SaguenayLac-Saint-Jean avec frugalité, évitant de multiplier les projets coûteux. Les taxes n'ont pratiquement pas augmenté à Saguenay depuis la fusion municipale. De plus, le maire s'assure de diriger les dossiers. Tous ses numéros de téléphone sont de notoriété publique, il invite souvent les citoyens à le joindre personnellement. Les fonctionnaires municipaux, au service de la ville et des élus, ne commentent plus aucun dossier. L'information passe par le cabinet du maire, sorte de conseil des ministres, ou par quelques conseillers membres du comité exécutif.

 

À l'unanimité

Officiellement, pourtant, Jean Tremblay ne préside aucun parti politique. Ce qui n'empêche pas les conseillers d'appuyer à l'unanimité pratiquement toutes les décisions du conseil. En fait, à une exception près, les derniers conseillers ayant ouvertement contesté le maire siégeaient avant 2001, à l'hôtel de ville de Chicoutimi!