Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Pierre Duchesne, a tenté de rassurer le milieu de la recherche, vendredi, en annonçant la tenue d'assises nationales sur une future politique du gouvernement.

Cette annonce a été faite en marge de la quatrième et dernière rencontre préparatoire en vue du Sommet sur l'Enseignement supérieur, qui aura lieu les 25 et 26 février prochains. Celle-ci avait pour thème «La contribution des établissements ainsi que le rôle fondamental de la recherche au développement de l'ensemble du Québec».

Les assises annoncées par le ministre se dérouleront en avril. Elles devraient servir à l'élaboration de la future Politique nationale de la recherche et de l'innovation, qui sera lancée plus tard ce printemps.

Cette annonce du ministre de l'Enseignement supérieur survient au lendemain d'une sortie remarquée de chercheurs dénonçant les coupes de 10 millions de dollars dans le budget du Fonds de recherche du Québec - Santé (FQRS) décrétées par le gouvernement Marois en décembre.

Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, a depuis promis que ces coupes n'auraient pas d'impact sur les soins prodigués aux patients.

Son collègue à l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, s'est montré ouvert aux propositions, vendredi.

«Nous allons rassembler tous les gens reliés de près ou de loin au milieu de la recherche pour discuter, pour participer à un dialogue qui va nous permettre de préciser des priorités, des orientations en vue de cette Politique nationale de la recherche et de l'innovation», a-t-il indiqué.

Les chercheurs ne sont pas les seuls à dénoncer ces coupes en recherche. Dans un communiqué faisant le bilan des rencontres préparatoires, le porte-parole libéral en matière d'Enseignement supérieur, Gerry Sklavounos, a accusé le gouvernement Marois d'entretenir le flou sur l'avenir du milieu universitaire et collégial.

«Tout ce que nous avons appris jusqu'à maintenant, c'est que les chercheurs vont se faire couper leur budget de recherche, que les universités vont se faire couper leur budget de fonctionnement, que les professeurs ne verront pas l'entente qu'ils ont négociée être respectée par le Parti québécois, que les étudiants et les recteurs se sont fait leurrer quant à l'ouverture feinte du ministre à discuter de leur position respective», a-t-il écrit, par voie de communiqué.