Le député libéral Stéphane Dion s'attaque au Nouveau Parti démocratique (NPD) à qui il reproche de courtiser dangereusement les nationalistes québécois.

Dans une lettre publiée par quelques journaux, mardi, Stéphane Dion estime que la position du NPD menace l'unité nationale. Il en veut pour preuve le fait que le NPD ait repris à son compte trois positions traditionnellement défendues par le Bloc québécois (BQ).

D'abord, il reproche au NPD d'accepter que la loi 101 s'applique aux institutions fédérales, sans tenir compte, dit-il, de l'impact négatif que cela aurait sur les minorités de langues officielles ailleurs au Canada.

Stéphane Dion reproche aussi au NPD une impossibilité arithmétique, celle de promettre aux Québécois de maintenir leur poids à la Chambre des communes tout en promettant aux Canadiens du reste du pays d'augmenter le leur.

L'ancien chef du Parti libéral (PLC) dénonce aussi que le NPD se dise prêt à reconnaître la validité d'un référendum sur la souveraineté du Québec remporté par seulement 50 pour cent plus une voix.

Stéphane Dion croit que les Canadiens ont été trop indulgents avec le NPD, peut-être à cause de leur statut historique de tiers parti ou à cause de l'émotion engendrée par la mort de Jack Layton. Il invite désormais les Canadiens à exiger plus de cohérence du NPD et de son futur chef, requise d'un parti national.

Il y a plusieurs années, Stéphane Dion s'est adressé à la Cour suprême pour déterminer à quelles conditions le Québec pourrait quitter le Canada. La Loi fédérale sur la clarté référendaire, qui prévoit les modalités en cas de sécession de l'une des provinces du Canada, a ensuite été adoptée.

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