Des écologistes, des universitaires et une coalition de groupes locaux du Sud-Ouest de Montréal ont usé des grands moyens, hier matin, pour interpeller le premier ministre Jean Charest sur la question des changements climatiques. Ils ont affiché leur message au-dessus de l'échangeur Turcot en pleine période de pointe.

«Turcot = 25 000 autos de plus», clamait, hier matin, une bannière de 30 mètres carrés suspendue à la structure d'un pont d'étagement. Le ministère des Transports veut reconstruire tel quel cet échangeur, utilisé par 300 000 véhicules chaque jour. Le message, expliquait hier André Porlier, directeur du Conseil régional de l'environnement de Montréal, vise aussi à inviter le gouvernement à «faire preuve de cohérence, entre le désir de faire du Québec un leader nord-américain dans la lutte contre les changements climatiques et des projets routiers comme Turcot, qui contribuent à augmenter les émissions des gaz à effet de serre».

Plusieurs membres de la coalition Mobilisation Turcot, formée de groupes sociaux et communautaires du Sud-Ouest de Montréal, où la mise en chantier de l'échangeur aurait le plus d'impacts, ont participé au déploiement de la bannière.