Philippe Couillard est arrivé jeudi soir à Washington, où il fera la promotion au cours des deux prochains jours du libre-échange entre le Canada et les États-Unis dans le cadre d'une mission économique commune avec l'Ontario. Avec son homologue Kathleen Wynne, il rencontrera aujourd'hui les gouverneurs américains de la Virginie et du Maryland, en plus de participer à un panel où il se portera à la défense de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Cette conférence, organisée par la Washington International Trade Association (WITA), sera animée par Susan Schwab, une ex-représentante au Commerce des États-Unis. Les deux premiers ministres canadiens, qui seront accompagnés du gouverneur du Querétaro, au Mexique, ainsi que du gouverneur du Colorado, défendront entre autres l'importance des échanges économiques entre les deux pays, alors que les négociations pour renouveler l'ALENA reprendront sous peu.

Le Québec et l'Ontario, a-t-on rappelé jeudi au cabinet de M. Couillard, alors que ce dernier n'était disponible pour aucune mêlée de presse à son arrivée, représentent les deux tiers des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis. C'est pourquoi les deux provinces ont organisé conjointement cette mission économique, une première depuis l'élection de Donald Trump à la présidence.

Cette troisième visite du premier ministre québécois dans la capitale américaine s'inscrit également dans le cadre de la rencontre hivernale de la National Governors Association (NGA), où convergeront plus de 40 gouverneurs américains ces prochains jours. M. Couillard et Mme Wynne y rencontreront d'autres gouverneurs samedi.

Lors des dernières négociations pour renouveler l'ALENA, qui se sont déroulées en janvier à Montréal, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont connu quelques avancées, sans toutefois trouver une solution à d'importantes impasses, notamment sur les mécanismes de règlement en cas de différends commerciaux.

En janvier dernier, lors d'un passage au Sénat américain, l'ancien premier ministre du Canada et l'un des pères de l'ALENA, Brian Mulroney, a affirmé que déchirer l'entente, comme le président américain l'a laissé entendre à quelques reprises, pourrait créer un climat de méfiance entre le Canada et son voisin du sud, tout en nuisant à la sécurité intercontinentale.