Un militant du Parti libéral a été mis à l'amende par le Directeur général des élections (DGEQ) en lien avec une activité de financement de la campagne à la chefferie de Philippe Couillard.

Marc G. Bruneau a admis sa culpabilité et payé une amende de 500 $ après avoir reçu un constat d'infraction du DGEQ en octobre.

M. Bruneau était dûment accrédité comme solliciteur de fonds pour la campagne de M. Couillard. Lors d'un événement organisé le 14 mars 2013, il a demandé à un autre militant, Éric Ouimet, de l'aider à collecter des dons. Or, l'organisation du candidat avait omis de transmettre un certificat de solliciteur à M. Ouimet, a indiqué M. Bruneau dans un courriel.

«J'ai toujours agi de bonne foi et n'ai jamais eu l'intention d'aller à l'encontre de la loi électorale à titre de bénévole de la campagne de M. Couillard», a assuré M. Bruneau.

Il fait valoir que le DGEQ lui a imposé l'amende minimale. Car du reste, rien n'indique que les dons collectés lors de l'événement étaient illégaux.

«L'organisation a omis de bonne foi de lui envoyer un certificat de solliciteur, a indiqué le porte-parole du PLQ, Maxime Roy. Tous les dons étaient légaux.»

Le gouvernement Couillard a nommé Marc G. Bruneau comme administrateur de la Société des alcools du Québec en 2015.

Amende de 5000 $ pour un militant caquiste

Le DGEQ a également annoncé mardi avoir imposé une amende de 5000 $ à un donateur de la Coalition avenir Québec. Yvon Maheux, un sympathisant du parti de François Legault, aurait versé deux dons de 100 $ en 2016, alors que la limite permise est de 100 $ par année. 

«L'infraction reprochée constitue une manoeuvre électorale frauduleuse», peut-on lire dans le constat d'infraction, rendu public mardi par le DGEQ.

Joint par La Presse, M. Maheux a préféré ne pas commenter le dossier, car il entend contester le constat d'infraction devant la Cour du Québec. 

Si sa culpabilité est confirmée, il perdra le droit de mener un travail partisan, à voter et à être candidat dans une élection pour une période de cinq ans.

La directrice générale de la CAQ, Brigitte Legault, a pour sa part assuré que le parti n'y est pour rien dans le constat d'infraction remis à M. Maheux. Ses dons avaient été versés par l'intermédiaire du site internet du DGEQ.

«On ne lui a pas demandé de nous faire ces dons et on n'était même pas informés qu'il procédait ainsi, a indiqué Mme Legault. Dès qu'on l'a su, on lui a signifié qu'il devait cesser cette manoeuvre avec le site web du DGEQ, car il est en infraction avec la loi.»