Des militants péquistes souhaitent en finir avec l'éternel débat du financement public des écoles privées. Ils proposent de diminuer de façon « significative », dès un premier mandat, les fonds qui leur sont alloués.

La proposition, qui a été amendée en atelier à plusieurs reprises après un long débat, samedi matin, au congrès national du Parti québécois, prévoit que « dans une optique de valorisation de l'école publique, [un gouvernement péquiste diminue] de façon significative et graduelle le financement public des écoles privées [pour] réinvestir les sommes récupérées dans le système public d'éducation [ainsi que revoit] le financement de l'école publique, de son accessibilité et des coûts qui y sont associés. »

Alexandre Cloutier, porte-parole du parti en matière d'éducation, s'est présenté devant les collègues pour affirmer qu'il fallait revoir l'accessibilité des programmes particuliers à l'école publique, comme les programmes sportifs ou la formation internationale, par exemple, qui coûtent dans certaines polyvalentes du Québec des milliers de dollars aux parents qui souhaitent y inscrire leurs enfants. C'est lui qui a proposé qu'on y ajoute cet enjeu à la proposition citée précédemment.  

Monique Richard, ancienne députée dans Marguerite-D'Youville de 2008 à 2012, a pour sa part affirmé son soutien à la réduction du financement des écoles privées. 

« On sent vraiment un manque de moyens, de reconnaissance et de ressources [pour les écoles publiques] et c'est important que comme parti nous campions une résolution à l'égard de l'école privée. Depuis que j'ai commencé dans l'enseignement, plusieurs n'étaient pas au monde ici, on parle de ce débat. Le Parti québécois, le parti de la collectivité, de la protection de nos droits, de l'équité, doit faire en sorte que l'école publique ait les moyens de ses ambitions », a-t-elle martelé devant les délégués qui l'ont applaudi. 

Tout au long de ce congrès, les propositions d'amendement à la proposition principale, présentée plus tôt par le parti, sont adoptées lors d'ateliers thématiques où chaque région du Québec envoie une délégation. 

Pour que la proposition adoptée en atelier soit officiellement reçue, elle doit plus tard être adoptée par l'assemblée plénière, où tous les délégués seront rassemblés samedi après-midi et dimanche.