Le Parti québécois (PQ) soutient avoir fait ce qu'il fallait après avoir expulsé un militant aux idées d'extrême droite qui avait été élu à un exécutif. Il n'y a donc pas lieu de resserrer les règles, selon le parti.

Sébastien Poirier avait été élu par acclamation pour représenter les jeunes dans les instances péquistes de la circonscription de Fabre, à Laval, en février 2016, mais on l'a exclu deux mois plus tard en raison de ses opinions et de son comportement.

Des médias ont rapporté tout récemment que le jeune homme souhaitait fonder un parti pour combattre l'islam politique et qu'il possédait toujours une carte du PQ.

«Il avait des positions très radicales qui ne s'inscrivaient pas dans les valeurs du parti et qui mettaient les militants mal à l'aise, autant quant au contenu que sur la manière», a dit une source interne du parti qui est bien au fait du dossier, dans une entrevue avec La Presse canadienne.

L'équipe de l'exécutif a discuté de son cas et a conclu que Sébastien Poirier n'avait plus sa place, qu'il fallait l'expulser, a poursuivi ce représentant péquiste qui a requis l'anonymat. L'exécutif l'a alors rencontré pour lui signifier son expulsion.

«C'est quand même un geste fort de le sortir comme ça après deux mois», a-t-il souligné. Selon cette source, les gens de l'exécutif de Fabre ont pris rapidement les bonnes décisions, ils sont outillés et accompagnés pour déceler ce genre de problème, qui se présente rarement.

Il n'y a pas lieu toutefois de mettre en place des procédures d'enquête ou de validation plus systématiques dans les exécutifs, puisque les instances actuelles ont déjà la marge de manoeuvre nécessaire pour vérifier et agir, comme le démontre ce récent exemple, a assuré cette source.

Un porte-parole du Parti québécois, Yanick Grégoire, a indiqué dans un courriel que le PQ «ne soutient pas et n'a jamais soutenu ce type d'opinion et nous le démontrons autant dans nos actions que dans notre discours progressiste et équilibré».