L'idée d'une alliance électorale avec le Parti québécois se heurte à passablement de résistance dans les associations de Québec solidaire des circonscriptions de Montréal.

Le document synthèse des délibérations de 16 associations de circonscriptions et de deux régions soumet une proposition en prévision du congrès de la fin mai qui se tiendra à l'UQAM, pendant quatre jours, mais qui culminera le dimanche 21 mai.

Une des propositions principales débattues au congrès prévoit que QS « annonce dès maintenant son intention de faire de l'indépendance du Québec un des enjeux de la campagne électorale de 2018 ». QS « rejette la proposition du PQ et son calendrier de reporter la lutte pour l'indépendance pour de nombreuses années ».

« Dans les circonscriptions de Montréal, il y a beaucoup de réticences au sujet d'une possible alliance avec le Parti québécois, résume David Alfaro Clark, attaché de presse de QS à Montréal. Et les déclarations de Jean-François Lisée des dernières semaines n'ont pas aidé à convaincre les membres qui hésitent à se positionner. »

Si on se fie aux propositions, QS travaille davantage sur une association avec Option nationale et, à défaut d'une entente, compte bien « présenter dans les 125 circonscriptions du Québec des candidats et candidates en donnant aux personnes racisées leur juste place en plus de garantir la parité pour les femmes, dans les circonscriptions gagnables ».

D'entrée de jeu, le document propose « un langage commun », énonçant des définitions pour les termes fusion, alliance, pacte et convergence. On comprend qu'une entente entre deux partis sur les candidats pour se partager les circonscriptions est dans l'esprit de QS un « pacte » et non de la convergence.

PAS DE CHÈQUE EN BLANC

Les réticences à l'endroit du PQ ne sont pas propres aux circonscriptions de Montréal. Dans Jean-Lesage, à Québec, on propose de décrire comme « exploratoire » toute discussion avec le PQ touchant la convergence. Les prises de position du PQ à l'égard de certains enjeux « sont minimalement questionnables ou au pire dénonçables ». Pas question de donner un « chèque en blanc » au Parti québécois, il faut « explorer sa réelle volonté à respecter les conditions que votera le congrès [de QS] ».