George Gantcheff, le propriétaire de l'immeuble du 500 René-Lévesque Ouest rompt le silence. La vérification que vient d'enclencher Québec permettra de « rectifier des éléments qui ont erronément circulé », rapportés par les médias ou les parlementaires.

M. Gantchef promet à la Vérificatrice générale « son entière collaboration pour apporter les précisions et les éclairages concernant ces transactions », indique-t-il dans un communiqué rendu public quelques minutes avant que l'opposition puisse questionner le gouvernement à l'Assemblée nationale.

Pour le 500 René-Lévesque Ouest, la Société immobilière du Québec a vendu 125 millions en 2008 un édifice qu'elle avait payé 58 millions huit ans plus tôt. Gantcheff soutient y avoir mis 19 millions de travaux dont 3,2 millions ont été payés par la SIQ, essentiellement pour des aménagements destinés à la Commission Charbonneau. L'immeuble vaut actuellement 165 millions sur le marché, selon une évaluation indépendante, affirme toujours M. Gantcheff.

Contrairement à ce qu'a soutenu le chef de la CAQ à l'Assemblée nationale François Legault, M. Gantcheff maintient les chiffres divulgués par le gouvernement jeudi. La Commission Charbonneau a payé 33 $ le pied carré et non 40 $. Aussi, l'immeuble est classé A.

À l'Assemblée nationale vendredi, le gouvernement n'a pas envoyé le ministre des Finances Carlos Leitao défendre les décisions de l'ex-Société immobilière du Québec, devenue la Société québécoise des infrastructures. Pour l'opposition péquiste, Agnès Maltais a réclamé qu'on entente en commission parlementaire les acteurs de la vente en 2008 dont l'ex-présidente du Conseil du trésor, Monique Jérome-Forget. La Coalition avenir Québec veut que le PLQ rembourse le financement qu'il a obtenu des intermédiaires qui ont touché à la transaction.

Pour le gouvernement, le responsable de la Sécurité publique, Martin Coiteux se limitait à répondre qu'il fallait faire attention aux enquêtes policières en cours. Après une intervention sur le passage de l'ADQ à la CAQ, M. Coiteux s'est fait, sans ménagement, rappeler à l'ordre par le président de l'interpellation, le libéral Saul Polo : « Nous sommes ici pour débattre de questions sérieuses pas pour un spectacle », a lancé M. Polo à son collègue Coiteux.