Alexandre Cloutier a été le premier des quatre candidats en lice à déposer les signatures requises pour appuyer sa candidature à la direction du Parti québécois, mardi.

Le parti en exigeait 1500, mais il en a déjà déposé «plus de 2000», recueillies «en moins de 36 heures dans les 125 circonscriptions du Québec sans aucune exception», a-t-il pris soin de souligner, tout sourire, à son arrivée aux bureaux montréalais du Parti québécois, avec son équipe.

«De toute évidence, il y a un mouvement, il y a un élan qui est donné. Les gens ont soif de changement en politique, ont soif d'une nouvelle génération au pouvoir», s'est-il exclamé.

Le parti doit maintenant vérifier le tout, comme ce sera le cas pour les trois autres candidats, Martine Ouellet, Véronique Hivon et Jean-François Lisée, et le confirmer le 4 juillet.

Confiant, M. Cloutier a laissé entendre que la sollicitation des fonds allait aussi bon train. Chaque candidat doit recueillir 20 000 $ pour participer à la course à la succession de Pierre Karl Péladeau.

«Je pense que l'argent est déjà dans le compte. Il ne reste plus qu'à faire le chèque. Alors ça, ce n'est pas inquiétant. Effectivement, l'argent est aussi au rendez-vous; c'est décollé. On pouvait faire les contributions en ligne juste depuis hier soir (lundi)», a-t-il souligné.

Réactions

À Québec, ses opposantes Véronique Hivon et Martine Ouellet n'ont pas semblé impressionnées outre mesure par sa rapidité d'exécution.

«C'est dans sa stratégie de faire des démonstrations à grand déploiement. Il veut envoyer un message d'urgence, mais nous, on n'est pas du tout dans ce sentiment d'urgence-là», a rétorqué Mme Ouellet.

Elle a plutôt choisi la date du 24 juin, Fête nationale, pour déposer son bulletin de mise en candidature accompagné des signatures requises. Et elle assure que le processus à ce chapitre «est déjà très avancé».

Quant à Mme Hivon, elle a interprété l'empressement de M. Cloutier comme une preuve d'efficacité de son organisation.

«Ça envoie le message qu'il a été très efficace pour ramasser ses signatures. Je ne pense pas que ce sont les signatures qui font en sorte de déterminer si quelqu'un est en avance ou non», a-t-elle cependant jugé. Mme Hivon a rappelé que M. Cloutier était arrivé second derrière M. Péladeau, lors de la dernière course à la direction du parti, et qu'un récent sondage le plaçait encore en excellente position.

Le prochain chef du Parti québécois doit être connu le 7 octobre prochain. Le vote aura lieu par téléphone et Internet, du 5 au 7 octobre.