Si elle annonce comme prévu sa candidature pour la direction du Parti québécois vendredi, Martine Ouellet pourra compter sur deux autres appuis d'élus bloquistes.

Marilène Gill et Michel Boudrias, députés de Manicouagan et de Terrebonne, se sont rangés, jeudi, derrière Mme Ouellet. Il y a quelques jours, leur collègue élu dans Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères, Xavier Barsalou-Duval, s'est logé à la même enseigne.

Les trois députés bloquistes considèrent que la position de Mme Ouellet face à l'indépendance du Québec lui assure de rassembler tous les indépendantistes québécois. L'éparpillement des électeurs entre le Parti québécois, Québec solidaire et Option nationale nuit à la cause, selon eux. La proposition de Jean-François Lisée, qui mettrait en veilleuse la question référendaire pour la prochaine élection québécoise, ne convient donc pas du tout aux trois bloquistes.

«La première des choses pour moi, c'est sa clarté par rapport à la question de l'indépendance, a dit Mme Gill au sujet de Martine Ouellet. Donc, le fait de ne pas en parler seulement qu'en temps d'élection, de ne pas reporter la question, de ne pas garder tabou le mot indépendance, mais plutôt de le mettre de l'avant. Pour moi, c'était le critère premier», a expliqué la députée bloquiste, en entrevue téléphonique.

Le Parti québécois compte déjà trois candidats officiels dans la course à la direction: M. Lisée, Véronique Hivon et Alexandre Cloutier. Vendredi, Mme Ouellet devrait devenir la quatrième.

Sur les dix députés bloquistes à Ottawa, trois se gardent un devoir de réserve: le leader par intérim Rhéal Fortin, le leader parlementaire Luc Thériault et le président du parti Mario Beaulieu. Trois autres se sont rangés derrière Mme Ouellet. Le député de Joliette Gabriel Ste-Marie a choisi le camp de Mme Hivon. Les autres n'ont pas encore annoncé leurs couleurs.

«C'est absolument sain d'en parler (...) Nous aurons également une course à la direction, le printemps prochain. Pour moi, ça met la table pour nous aussi», a avancé Mme Gill.

«On va déjà avoir une idée, peut-être avant (notre course), de quel côté les gens se campent», a-t-elle fait valoir.