Toujours à la recherche d'une entente contractuelle, plusieurs membres du Syndicat de professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ont manifesté lundi devant les bureaux de circonscription d'une vingtaine de députés, tous partis confondus.

Ils devaient remettre une lettre à chacun des députés pour les sensibiliser sur l'importance du personnel professionnel dans les services publics et l'économie du Québec.

Le président du SPGQ, Richard Perron, souligne que ces fonctionnaires de l'État souffrent d'un écart salarial de près de 22 pour cent en moyenne par rapport à leurs collègues du fédéral et de certaines municipalités.

Il a rappelé une déclaration du premier ministre Philippe Couillard disant qu'il «fallait faire en sorte que la jeunesse québécoise soit attirée par le service public», pour en préserver l'expertise.

Selon Richard Perron, «ça ne se traduit pas du tout à la table de négociations», où les offres du gouvernement ont été jugées insuffisantes même «insultantes» par l'ensemble des représentants syndicaux.

M. Perron explique que les moyens de pression sont actuellement «légers», soit des grèves le soir et les fins de semaine qui, selon lui, «ne nuisent pas à la population, mais qui embêtent les administrations». Ils pourraient toutefois devenir plus «lourds», si les négociations piétinent.

Le président du SPGQ précise que des débrayages ciblés dans les ministères pourraient éventuellement être déclenchés. Il rappelle qu'un fond de grève de 10 millions a été créé.

Une grande manifestation est prévue mardi devant l'Assemblée nationale.