Les 16 directeurs de la Protection de la jeunesse ont été limogés temporairement, le temps qu'ils soient reconfirmés par leurs conseils d'administration, conséquence de la loi 10, d'expliquer mercredi la ministre déléguée à ce secteur, Lucie Charlebois.

«Il y a actuellement des DPJ partout actuellement, des gens pour prendre en charge les signalements. Ces professionnels ne laisseront pas la population sans service, d'insister la ministre. Elle répliquait à un point de presse de Jean-François Lisée qui décrivait cette procédure comme une bavure. Tous les cadres du réseau de la santé doivent être choisis par le conseil d'administration de leur établissement en vertu de la nouvelle loi, d'expliquer Mme Charlebois.

Plus tôt, M. Lisée avait soutenu que c'est par erreur que le ministère de Gaétan Barrette a momentanément congédié les 16 directeurs de la protection de la jeunesse, une mise à pied réparée dès le lendemain. Ces cadres sont réembauchés de façon intérimaire à leur poste depuis ce matin.

Il avait soutenu que cette bavure illustre le niveau d'improvisation dans lequel le projet de loi 10 a été conçu et adopté. Le gouvernement avait interrompu l'étude en commission parlementaire pour faire adopter le projet à la vapeur, en suspendant les règles de l'Assemblée nationale.

Ces employés s'occupent des 32 000 jeunes en difficulté au Québec. «On est gouvernés en amateur. Le refus du gouvernement de se soumettre au crible de la réflexion en commission parlementaire nous conduit à ces cafouillages», dira M. Lisée. La Protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain avait demandé au gouvernement d'approfondir davantage les conséquences de son projet de loi avant son adoption, de rappeler le député péquiste.