L'indépendance des agents de communication du gouvernement est compromise par de l'ingérence partisane depuis leur intégration au ministère de Philippe Couillard, dénonce leur syndicat.

Le président du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Richard Perron, a déclaré vendredi que les libéraux interviennent d'une façon sans précédent depuis l'automne dernier, à la suite de cette centralisation des communications.

En octobre dernier, le gouvernement de M. Couillard a adopté un décret pour effectuer cette réforme administrative qui touche 750 agents de communication travaillant dans les ministères et organismes gouvernementaux.

En décembre dernier, le SPGQ avait déjà dénoncé une ingérence politique dans la distribution de lignes de presse qui visaient à atténuer les inquiétudes que pourraient susciter les mesures d'austérité du gouvernement.

Constatant les nouvelles consignes qui limitent depuis jeudi l'accès des médias aux ministres libéraux, M. Perron est revenu à la charge, vendredi, pour affirmer que les fonctionnaires chargés de répondre aux questions des journalistes constatent les mêmes efforts politiques pour contrôler le message véhiculé.

Selon le SPGQ, cette ingérence met en péril l'indépendance de la fonction publique, malgré les assurances données l'automne dernier par le ministère de M. Couillard, le Conseil exécutif, où le processus d'intégration des agents de communications sera complété en avril prochain.