Les mesures proposées par Pierre Karl Péladeau pour se distancer de son empire médiatique n'ont pas satisfait ses adversaires politiques, hier. Si bien qu'une motion visant à interdire aux députés de contrôler un média d'information devrait être adoptée aujourd'hui à l'Assemblée nationale.

Cela veut dire que le cas de M. Péladeau, à la fois député du Parti québécois et actionnaire de contrôle de Québecor, sera transmis à une commission parlementaire dans les prochaines semaines. Cet exercice pourrait entraîner des changements législatifs.

Les députés ont débattu pendant deux heures de la motion de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui vise directement M. Péladeau. Elle devrait être adoptée lors d'un vote aujourd'hui, puisque le Parti libéral (PLQ) et Québec solidaire (QS) ont annoncé leur intention de l'appuyer.

La CAQ faisait valoir que le cas de M. Péladeau est unique, car c'est la première fois qu'un élu est aussi à la tête du plus grand groupe de presse du Québec. Comme le stipule le code d'éthique des élus, PKP s'est abstenu de participer aux débats. Il s'abstiendra aussi de voter aujourd'hui.

La leader parlementaire du Parti québécois (PQ), Agnès Maltais, a rappelé que M. Péladeau respecte les dispositions du code d'éthique de l'Assemblée nationale, qui prévoit que seuls les ministres doivent se départir de leurs avoirs ou les placer en fiducie.