Les demandes de Montréal et des différents groupes de femmes devraient contribuer à faire évoluer la loi fédérale encadrant la prostitution, selon le député caquiste Stéphane Le Bouyonnec.

Responsable des dossiers de la métropole pour la CAQ, M. Le Bouyonnec estime que les parlementaires à Ottawa devront trouver un équilibre entre la volonté d'assurer une sécurité aux travailleuses du sexe et la criminalisation des activités de la prostitution.

Le député de La Prairie réagissait ainsi à la décision tant attendue rendue vendredi par la Cour suprême du Canada, qui a déclaré inconstitutionnelles les dispositions du Code criminel interdisant les maisons de débauche, la sollicitation et le proxénétisme.

Ces dispositions mettent en danger la vie des prostituées et sont contraires à la Charte canadienne des droits et libertés.

Selon M. Le Bouyonnec, il ne sera pas facile d'atteindre un tel équilibre entre la sécurité des prostituées et une certaine coercition, nécessaire puisque sans encadrement, tous les abus seraient permis.

Et si Montréal s'est taillée une réputation enviable à l'échelle internationale grâce à ses festivals de jazz et d'humour, la ville est aussi devenue synonyme de rendez-vous de la prostitution en Amérique du Nord, a-t-il déploré.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a par ailleurs déclaré qu'il souhaitait tout de même mettre de l'ordre dans les salons de massage érotique la métropole, et ce, en dépit du jugement du plus haut tribunal du pays.