La première ministre Pauline Marois a rendu publique jeudi la politique gouvernementale de développement du monde rural pour la prochaine décennie, assortie d'une enveloppe de 470 millions $.

Il s'agissait en fait de renouveler la politique précédente, en la bonifiant pour la période 2014-2024. Les deux premières politiques du genre étaient quinquennales (2002-2007 et 2008-2014).

La politique nationale de la ruralité a été annoncée de façon solennelle, au Salon rouge du parlement, en présence des principaux acteurs du monde rural et de quelques ministres du gouvernement.

Elle a été fort bien accueillie par les premiers intéressés, qui y ont vu un appui direct au type de développement rural amorcé au cours des dernières années dans toutes les régions du Québec.

Québec confirme du même coup le rôle central accordé aux Municipalités régionales de comté (MRC) et au réseau des Centres locaux de développement (CLD), qui auront les moyens financiers de mener à bien des milliers de projets de revitalisation des villages québécois.

On prévoit que 19 agents de développement rural s'ajouteront aux équipes en place pour mieux soutenir les villages qualifiés de dévitalisés.

Le président de la Fédération québécoise des municipalités, Bernard Généreux, a vu dans cette politique un «puissant signal» de reconnaissance nationale de l'apport du milieu rural au développement du Québec.

Il a dit particulièrement apprécier le fait qu'elle s'étale sur 10 ans, ce qui permettra au monde rural de mieux planifier les actions à privilégier.

«On est plus que satisfaits. Parce que c'est non seulement la prévisibilité de cette politique-là pour les 10 années à venir qu'on reçoit, mais en même temps un engagement du gouvernement du Québec à faire en sorte qu'on va supporter la ruralité dans ce qu'elle peut apporter comme contribution au développement du Québec», a commenté M. Généreux, en point de presse après la cérémonie.