C'en est trop pour Amir Khadir. Les dernières révélations de Lino Zambito à la commission Charbonneau le poussent à demander la démission du maire de Montréal, Gérald Tremblay. «Il devrait partir, il fait honte aux Montréalais. Ça soulagerait tout le monde et permettrait aux Montréalais de mettre quelqu'un qui peut gouverner à la tête de la Ville. Présentement, M. Tremblay n'a plus l'autorité morale nécessaire pour mener la plus grande ville du Québec», a affirmé le député de Québec solidaire.

Il demande même au gouvernement Marois de «ne pas hésiter à prendre les moyens qui s'imposent». «Ça fait des années que le maire n'a plus le contrôle sur son administration et la gestion des contrats publics. Faudra-t-il qu'il mette la ville sous tutelle pour redresser la situation et la confiance de la population?»

Hier, aucun membre du gouvernement Marois n'a dit accorder sa confiance au maire Tremblay. Mais c'est à lui de décider s'il a encore la légitimité de diriger Montréal, ont prudemment déclaré les ministres péquistes.

«Le destin du maire Tremblay appartient au maire Tremblay», a laconiquement affirmé le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville. «C'est à lui de savoir ce qu'il y a à faire dans les circonstances», a renchéri le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron.

«Ce sont des décisions qui appartiennent aux élus, qui savent, dans leur for intérieur, ce qui est vrai et ce qui est faux», a réagi le ministre responsable de la métropole, Jean-François Lisée. Cela ne ressemble pas à un appui, lui ont fait remarquer des journalistes. «C'est à lui de tirer des conclusions», a répondu M. Lisée.