L'élection surprise du candidat du Parti québécois (PQ) dans la forteresse libérale d'Argenteuil, lundi, a fouetté les troupes péquistes, qui en redemandent.

La chef du PQ, Pauline Marois, a dit que la population avait choisi de sanctionner le gouvernement de Jean Charest dans Argenteuil. Sur sa lancée, elle souhaite maintenant des élections générales le plus tôt possible.

Mardi midi, à son entrée à la réunion quotidienne du caucus, Mme Marois a été accueillie triomphalement. Les députés lui ont réservé des applaudissements nourris, scandant des slogans tels «Dehors les libéraux!» et «On a gagné!».

Ironie du sort, cette victoire survient exactement un an après le début d'une crise existentielle au parti, qui avait fortement ébranlé le leadership de la chef et provoqué le démission de sept députés. Depuis, une seule est revenue au bercail, Louise Beaudoin.

La victoire de lundi dans Argenteuil revêt dans ce contexte une importance particulière pour souder les troupes à l'approche du prochain scrutin.

De leur côté, libéraux et caquistes tentaient de minimiser leurs dégâts respectifs dans Argenteuil et Lafontaine, où se tenaient des élections complémentaires.

La Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault s'est classée troisième dans Argenteuil et Lafontaine.

Les libéraux ont conservé Lafontaine, mais avec une majorité inférieure de plusieurs milliers de voix par rapport au scrutin de 2008.